Agée de 41 ans, la nouvelle secrétaire générale de la CGT est une ancienne membre du syndicat étudiant Unef et du PS. Sophie Binet dirige l'Ugict depuis 2018. Issue de la direction élargie de la CGT, elle était référente du collectif femmes mixité et engagée sur les questions environnementales et l'égalité hommes-femmes.
La nouvelle équipe dirigeante a été présentée aux congressistes vendredi, avec notamment l'élection du leader de la CGT cheminots Laurent Brun au poste stratégique d'administrateur.
Rencontre avec Elisabeth Borne le 5 avril
Lors de son premier discours dans ses nouvelles fonctions, Sophie Binet a levé le voile sur la rencontre entre Elisabeth Borne et les syndicats prévue la semaine prochaine à Matignon. "L'intersyndicale unie" rencontrera la Première ministre le 5 avril, à l'invitation du gouvernement, "pour exiger le retrait de la réforme" des retraites, a-t-elle tonné à la tribune.
Elle a cependant dit l'opposition de la CGT à l'hypothèse d'une "médiation" conformément à un "appel" voté jeudi soir au congrès, qui prend ses distances avec cette idée portée par l'intersyndicale et approuvée par le secrétaire général sortant de la CGT Philippe Martinez mardi.
Une nuit des longs couteaux syndicale
Cette élection survient au terme d'une nuit de tractations au cours de laquelle aucune des deux candidates jusqu'alors pressenties, Marie Buisson, dauphine du secrétaire général sortant Philippe Martinez, et Céline Verzeletti, ne sont parvenues à faire consensus sur leur nom.
Une "troisième voie" a alors émergé, autour de Sophie Binet, dont le nom avait été évoqué ces derniers mois, mais sans apparaître comme une option solide.
Celle élection clôt une semaine de congrès houleux, reflet des fractures profondes de la CGT et la défiance de nombre d'organisations vis-à-vis de la direction sortante, au premier rang desquelles plusieurs puissantes fédérations industrielles (cheminots, énergie, chimie).
afp/oang