Le travail à temps partiel a fortement progressé en dix ans, surtout chez les hommes
Selon l'enquête suisse sur la population active (ESPA), les femmes représentent toujours l'écrasante majorité de ces travailleuses à temps partiel avec une part de 56%, contre 16% chez les hommes.
La tendance a toutefois fortement progressé chez les hommes, avec une hausse de 43% en dix ans. A l'inverse, durant la même période, les femmes ont été plus nombreuses que les hommes à opter pour un emploi à plein temps.
Hausse surtout chez les travailleurs bien formés
L'étude note que les femmes mentionnent le plus souvent la garde des enfants pour motiver un taux d'occupation réduit, tandis que les hommes y ont plutôt recours pour suivre une formation.
Autre enseignement intéressant de cette enquête, la hausse du temps partiel est de plus en plus souvent due aux personnes possédant une formation du secondaire II (soit une formation post-obligatoire) ou à celle qui ont un diplôme du tertiaire (Hautes écoles ou universités). Il s'agit d'une inversion de tendance marquée, puisqu'en 2012, le temps partiel était également réparti entre les travailleurs très formés et ceux qui n'avaient pas de formation post-obligatoire.
Hausse avec l'âge
Le temps partiel augmente également avec l'âge. Si l'on regarde les actifs encore occupés à l'âge de la retraite, on constate que 85% d'entre eux travaillent à temps partiel, alors que cette proportion est de 31% pour les 25-40 ans et de 38 à 41% pour les 40-64 ans.
La Suisse arrive en seconde position dans le classement européen des personnes actives occupées à temps partiel avec 37,9%, derrière les Pays-Bas (42,9%) fin 2022. Le taux le plus bas revient à la Bulgarie (1,7%). Pour l'ensemble du palmarès, les femmes travaillent davantage à temps partiel que les hommes, exception faite de la Roumanie.
Sylvie Belzer/lan