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Les syndicats ont la cote en Europe dans un contexte de crise

En France, la réforme des retraites a donné lieu à de nombreuses manifestations. [afp - Andrea Savorani Neri/NurPhoto]
Les syndicats ont actuellement le vent en poupe en Europe / La Matinale / 2 min. / le 1 mai 2023
A l'occasion de la fête du travail du Premier mai, des milliers de travailleuses et travailleurs sont attendus dans les rues en Suisse et ailleurs en Europe. Les syndicats ont le vent en poupe et voient leurs effectifs croître.

En France, des manifestations sont prévues, avec pour la première fois un défilé des syndicats tous ensemble. Alors que le défilé du Premier mai est parfois l'occasion de constater les divisions entre les représentants du personnel, il n'y a pas qu'en France qu'ils ont le vent en poupe

Stabilité des effectifs européens

C'est le combat contre la réforme des retraites qui a offert un nouveau souffle aux représentants des employés dans l'Hexagone. Les deux plus gros syndicats font le plein de membres depuis le début de l'année.

En Allemagne aussi, IG Metall, l'un des plus puissants syndicats d'Europe, a enregistré un nombre important de nouveaux arrivants l'an dernier grâce aux bons résultats obtenus lors des négociations salariales. L'inflation et le ralentissement économiques créent les conditions favorables au recrutement de nouveaux membres.

Mais pour le professeur de sociologie à l'université de Genève Sandro Cattacin, on ne peut pas parler d'un grand bouleversement.

"Je n'ai pas l'impression qu'il s'agisse vraiment d'un changement de cap", explique le spécialiste. "Il y a une série d'éléments qui explique effectivement pourquoi il y a une attractivité aujourd'hui pour le syndicat. Dans des moments de crise, on y rentre et quand ça va mieux, on en sort. Donc l'idée que le syndicat soit un choix pour la vie n'existe plus. On est donc plus en phase de stabilité que de grande croissance avec des hauts et des bas", tempère-t-il.

L'efficacité de la démocratie directe suisse

En Suisse, le constat est bien différent, selon Benoît Gaillard, responsable de la communication pour l'Union syndicale suisse (USS).

"On a plutôt une stabilisation avec un effectif qui a tendance à rester le même, à diminuer mais moins fort que certaines années. La démocratie directe permet parfois d'être un exutoire à certains conflits, ce qui permet d'avoir parfois de grands succès dans les urnes sans que ça se traduise forcément par des membres dans les syndicats."

L'USS souligne toutefois que les effectifs des femmes dans les syndicats en Suisse sont, eux, en progression.

>> Sur le même sujet, écouter le développement du 12h30 sur les syndicats qui souhaitent de plus grandes hausses salariales et un salaire minimum :

Pierre-Yves Maillard, le président de l'USS. [Keystone - Peter Schneider]Keystone - Peter Schneider
Les syndicats veulent de plus grandes hausses salariales et un salaire minimum / Le 12h30 / 1 min. / le 9 janvier 2023

Sujet radio: Cynthia Racine

Adaptation web: Julie Marty

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