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L'ex-patron d'Audi plaidera coupable dans l'affaire du "dieselgate"

Rupert Stadler, ex-patron d'Audi, se dit prêt à plaider coupable de fraude dans l'affaire du dieselgate. [Keystone/DPA - Peter Kneffel]
L'ex-patron d'Audi prêt à plaider coupable de fraude dans l'affaire dieselgate / Le Journal horaire / 21 sec. / le 3 mai 2023
L'ancien patron du constructeur automobile Audi Rupert Stadler s'est dit prêt mercredi à plaider coupable pour fraude dans le scandale des moteurs diesels truqués. Il est jugé en Allemagne dans l'affaire du "dieselgate".

Alors qu'il contestait jusqu'ici les faits reprochés, Rupert Stadler va plaider coupable dans le cadre d'un accord avec le tribunal régional de Munich. En échange des aveux, il devrait écoper d'une peine de prison avec sursis d'un maximum de deux ans et payer une amende de 1,1 million d'euros.

L'ancien patron de la firme aux anneaux, âgé de 60 ans, est le principal accusé du premier procès pénal ouvert en Allemagne pour juger le scandale mondial du dieselgate. Il comparaît depuis deux ans et demi aux côtés d'autres anciens cadres de Volkswagen.

Les aveux formels de Rupert Stadler devraient être prononcés dans deux semaines. Ils sont une condition préalable pour que l'accord de plaider-coupable puisse être validé.

"Fraude par omission"

Ultime étape, le tribunal devrait rendre son jugement courant juin, selon une source judiciaire. Rupert Stadler avait toujours nié toute responsabilité dans l'affaire des moteurs truqués, affirmant qu'il avait été dupé par ses techniciens.

Mais le tribunal est parvenu à la conclusion que le dirigeant aurait dû reconnaître au plus tard en juillet 2016 que les valeurs d'émission des voitures diesel pouvaient être manipulées. Au lieu de faire arrêter la combine illégale et d'en informer les partenaires commerciaux, il a continué à soutenir la vente des voitures truquées.

Par conséquent, le tribunal s'oriente vers une condamnation à de la prison pour "fraude par omission" mais qui va être assortie de sursis du fait des aveux, quoique tardifs. D'autres chefs d'accusation, soit l'"émission de faux certificats" et la "publicité mensongère", ont été abandonnés au cours du procès.

Rupert Stadler a accepté de plaider coupable, tout comme les deux autres prévenus au procès: un ancien directeur chez Audi et Porsche, Wolfgang Hatz, et un ingénieur d'Audi. Tous deux peuvent espérer une réduction de peine. Le parquet refuse toutefois le principe d'une condamnation avec sursis pour Wolfgang Hatz. Si le juge suit cet avis, le prévenu risque toujours une peine de prison ferme.

ats/ascg

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Scandale mondial

Le géant de l'automobile Volkswagen a reconnu en septembre 2015 avoir installé dans 11 millions de véhicules des dispositifs les faisant apparaître, lors des tests en laboratoire, moins polluants qu'ils ne l'étaient en réalité. Le dieselgate a provoqué un scandale mondial et lourdement entaché la réputation de l'industrie automobile allemande.