UBS table également sur quelque 4 milliards de dollars de coûts liés à divers litiges et coûts réglementaires, dans ce document publié dans la nuit de lundi à mardi, rapporte l'agence Bloomberg.
UBS revient aussi en détail sur les circonstances du rachat de sa rivale - pour seulement 3 milliards de francs suisses - sous la pression des autorités jusqu'à l'annonce du 19 mars par le président de la Confédération Alain Berset.
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"En raison des circonstances dans lesquelles s'est faite la transaction, le prix d'achat sera inférieur à l'actif net comptabilisé, entraînant un écart d'acquisition négatif", souligne le document boursier, d'une centaine de pages.
Ce "negative goodwill" sera enregistré dans les compte de la mégabanque née du rachat "à la date de réalisation" et donc apparaître dans les comptes financiers du 2eme trimestre, si la transaction est bien bouclée d'ici là.
Chiffres provisoires
"Le solde négatif des écarts d'acquisition résultant de la transaction est estimé à 34,8 milliards", souligne UBS dans ce document, ajoutant que "cet ajustement" comptable n'est, "de par sa nature, pas reproductible".
La banque prend bien soin de préciser que ces chiffres peuvent encore changer, au fil des plus de 100 pages publiées pour informer les détenteurs américains d'actions Credit Suisse.
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agences/vajo
Jean Studer à la tête d'un groupe d'experts sur les banques
L'ex-conseiller d'Etat neuchâtelois et ancien président de la Banque nationale suisse (BNS) Jean Studer présidera un groupe d'experts sur les banques "too big to fail". La ministre des Finances Karin Keller-Sutter a instauré cet organisme indépendant qui présentera un rapport à la mi-août 2023.
Ce document servira de base au rapport sur les banques d'importance systémique, et aux réponses que donnera le Conseil fédéral aux divers postulats déposés au Parlement lors de la session extraordinaire sur Credit Suisse, attendues en avril 2024.
Le groupe d'experts réunit une vaste palette de spécialistes issus des secteurs scientifique, bancaire et économique. D'anciens collaborateurs de la BNS et de la FINMA y siègent également.
Il est libre de définir ses propres objectifs dans la mesure où il tient compte des éventuelles analyses et enquêtes de la haute surveillance parlementaire, précise le gouvernement.