Le pays entre donc en "récession technique", c'est-à-dire deux trimestres de baisse à la suite, pour la première fois depuis la baisse du deuxième trimestre 2020, liée à la pandémie.
La hausse des prix à la consommation, évaluée à un peu plus de 7% actuellement en Allemagne, a d'abord réduit les dépenses de consommation privée des ménages, comme l'alimentation, les vêtements ou l'ameublement. Elle a aussi freiné les dépenses publiques.
Secteur le plus touché par la hausse des prix, notamment de l'énergie, l'industrie allemande, longtemps biberonnée au gaz russe bon marché, a ainsi vu ses commandes chuter de 10,7% au mois de mars, du jamais vu depuis la crise du Covid.
Les exportations de la première économie européenne ont également fortement reculé (5,2%).
Retour de la croissance espéré
En parallèle, la hausse des taux d'intérêt décidée par la Banque centrale européenne, justement pour combattre l'inflation, a encore réduit la demande et donc l'activité économique en Allemagne, ce qui a été particulièrement ressenti dans le secteur du bâtiment.
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Malgré tout, le gouvernement allemand veut rester optimiste: il table sur une reprise progressive et une croissance moyenne de 0,4% en 2023. En revanche, les dirigeants et dirigeantes d'entreprise sont beaucoup plus moroses.
bm/jop