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La BNS peine à recruter une Romande pour compléter sa direction générale

Barbara Janom Steiner, présidente du Conseil de banque de la Banque nationale suisse (BNS), à gauche, remet un bouquet de fleurs à Andrea Maechler, membre de la Direction générale de la Banque nationale suisse (BNS), lors de la 115e Assemblée générale ordinaire de la BNS, le 28 avril 2023. [Keystone - Anthony Anex]
La BNS peine à recruter une Romande pour compléter sa direction générale / La Matinale / 2 min. / le 26 mai 2023
La Banque nationale suisse cherche une nouvelle tête pour compléter sa direction générale. Et si possible, une femme romande. Actuelle numéro trois de la BNS, la Genevoise Andréa Maechler quittera l’institution fin juin. Le Conseil fédéral doit nommer la personne qui lui succédera, mais la RTS a appris qu'aucun nom n'a été soumis pour le moment.

Qui va prendre la succession d'Andréa Maechler à la direction générale de la BNS? La balle est dans le camp du Conseil de banque, l'organe de surveillance de la Banque nationale suisse. Il lui revient de proposer des candidats au Conseil fédéral. Mais la RTS a appris que le gouvernement n’a pas encore reçu de proposition.

Il est donc possible que la Genevoise Andréa Maechler ne soit pas immédiatement remplacée et que la direction fonctionne, quelque temps, sans être au complet. Une situation gérable sur le plan opérationnel. Mais le signal est clair: la recherche de la perle rare s'avère compliquée.

Un profil féminin recherché

Plusieurs hypothèses sont possibles pour l'expliquer. À commencer par la difficulté du Conseil de banque de trouver une femme romande pour succéder à Andréa Maechler. Car c’est bien l’objectif: dans sa réponse à une question de la socialiste zurichoise Céline Widmer, le Conseil fédéral dit partir du principe que la proposition tiendra compte non seulement des compétences, mais aussi du genre et de l’origine de la personne.

Avec le départ de la Genevoise, il ne reste plus que deux hommes alémaniques au sein de la direction générale: le président Thomas Jordan et le vice-président Martin Schlegel. Manifestement, les candidates ne se pressent pas au portillon. Parmi les noms qui circulent, on peut citer la présidente de la BCV, Eftychia Fischer, et la directrice de l’Administration fédérale des finances, Sabine D’Amelio-Favez.

Un président tout-puissant

Les avis convergent sur le profil idéal. Plus encore que d’une femme romande, la BNS a besoin de débat, de diversité, de nouvelles idées, incarnées par une personnalité extérieure au sérail.

Même si l’institution semble remplir son mandat d'assurer la stabilité des prix, Thomas Jordan passe pour un président tout-puissant, peu réceptif aux opinions différentes des siennes, et défensif face aux demandes de l’extérieur. Par exemple, celle d’avoir une politique de placement plus responsable.

Première femme à occuper le poste de numéro trois, Andréa Maechler n’a manifestement pas réussi à s’imposer dans cette configuration. D'ailleurs, avant d’annoncer son départ, la Genevoise avait vu lui échapper la vice-présidence de la BNS au profit de Martin Schlegel, un proche du président.

Guillaume Meyer/thc

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