Sur les près de 400 vols planifiés vendredi, 160 ont été annulés, soit un taux d'environ 40%. Mais samedi, alors que 53'000 passagers étaient attendus, les employés de l'aéroport avaient repris le chemin du travail et les quelques annulations de vols du jour n'avaient aucun lien avec la grève de la veille.
Du côté des conséquences économiques, l'Aéroport de Genève ne souhaite pas se prononcer. La grève n'ayant duré que quelques heures et les avions long-courrier, principaux pourvoyeurs d'argent, ayant pu décoller et atterrir, le manque à gagner ne devrait pas être trop lourd.
En revanche, les compagnies aériennes pâtissent de ces annulations de vols. Swiss, qui a dû renoncer à 21 vols à Genève vendredi, n'a pas encore de chiffres précis, mais estime à plusieurs dizaines de millions de francs les conséquences des grèves en Europe.
"Cette année, les grèves à répétition à travers Europe ont un impact financier. Ce sont déjà des dizaines de millions de francs qui tombent du côté des compagnies aériennes. Non seulement c'est un impact pour les compagnies mais aussi pour les passagers et les partenaires qui opèrent", a précisé Romain Vetter, directeur de la compagnie Swiss en Suisse romande, dans Forum samedi.
Pas de compensation financière
A priori les compagnies aériennes ne pourront pas demander de compensation financière à l'aéroport puisqu'il s'agit d'un événement de "circonstance extraordinaire", au même titre qu'une tempête ou des problèmes techniques par exemple.
En revanche, l'aéroport a dû répondre à une demande, notamment de la compagnie Easyjet, pour prolonger les horaires d'atterissage. Ainsi, trois avions se sont posés après minuit, dont un exceptionnellement entre 00h30 et 2h00.
>> Relire aussi notre suivi de la journée de grève : La grève à Genève Aéroport est terminée, un accord entre le personnel et la direction ayant été trouvé
Sujet radio: Gabriela Cabré
Adaptation web: Julie Marty