Alors que l'aéroport de Genève fait le plein de vacanciers, de nombreuses personnes en Suisse ne peuvent pas se permettre de partir en vacances. Les centres aérés sont très sollicités, à l'image de celui de la Croix-Rouge genevoise qui propose des activités à prix réduits.
"Il y a beaucoup de personnes qui n'ont pas les moyens d'offrir des loisirs en été à leurs enfants, de leur offrir des camps, des centres aérés ou tout simplement de partir en vacances", explique Sabrina Bassols, responsable du Service jeunesse de la Croix-Rouge genevoise.
"Or, pour nous, c'est important que toutes les familles à Genève puissent profiter de moments de loisirs pour leurs enfants", poursuit-elle dans le 19h30.
Mais si le coût de 130 francs par semaine demandé par la Croix-Rouge genevoise est modeste, il reste encore trop élevé pour la majorité des familles qui reçoivent des aides complémentaires.
La Croix-Rouge genevoise rapporte par ailleurs avoir constaté une augmentation de la fréquentation de la permanence d'accueil social. "Depuis le Covid, il est vrai qu'il y a une augmentation de la précarité à Genève", se désole Sabrina Bassols.
Augmentation de la précarité
Mais la précarité ne s'aggrave pas qu'à Genève. Dans toute la Suisse, la fréquentation des épiceries Caritas augmente de façon alarmante. "Durant le premier trimestre de 2023, on a eu une augmentation de 40% par rapport au premier trimestre 2022. Or 2022 était déjà une année record", explique Fabrice Boulé, porte-parole de Caritas.
L'année 2023 a effectivement été marquée par l'inflation et la hausse des prix de l'alimentation et des loyers notamment. Face à ces augmentations, "beaucoup de personnes qui vivaient juste au-dessus du seuil de pauvreté se retrouvent maintenant dans une impossibilité d'assumer leur budget", poursuit Fabrice Boulé.
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De plus, selon le porte-parole de Caritas, "20% des personnes qui vivent en Suisse actuellement ne peuvent pas faire face à une dépense imprévue de 2500 francs".
Afin d'aider les personnes en difficulté, Caritas propose une carte culture qui offre des rabais pour diverses activités. Car la précarité peut conduire à se sentir isolé, surtout pendant les vacances.
Julie Conti/edel