L'approvisionnement en céréales de la Suisse devrait être assuré malgré la fin de l'accord en Ukraine

Après avoir conclu cet accord sur les céréales ukrainiennes en juillet 2022 et l'avoir renouvelé à deux reprises, la Russie a finalement refusé une troisième prolongation lundi, invoquant les entraves causées par les sanctions internationales à son propre commerce agricole.

Moscou a donc suspendu cet arrangement et exige des concessions de l'Union européenne. Aucun cargo de transport ne peut désormais sortir par la Mer Noire via la Turquie.

>> Le suivi en direct : L'accord sur l'exportation des céréales ukrainiennes a expiré

Des conséquences "assez minimes" pour la Suisse

Cette décision russe ne devrait toutefois pas avoir beaucoup d'impact sur la Suisse, estime Pierre-Yves Perrin, directeur de la Fédération suisse des producteurs de céréales, mardi dans La Matinale de la RTS. "J'ai l'impression que les conséquences seront assez minimes, dans le sens où l'approvisionnement devrait pouvoir se faire sans grandes complications", juge-t-il. "On aura peut-être des difficultés supplémentaires au niveau de la logistique et des transports, mais l'approvisionnement est assuré."

>> Lire aussi : Berne veut augmenter les réserves alimentaires au niveau de celles de la Guerre froide

Selon lui, les céréales fourragères, très importées en Suisse, sont celles qui pourraient le plus souffrir de l'expiration de l'accord. "C'est là que les marchés seront les plus tendus ces prochaines semaines", précise l'ingénieur agronome. "Mais on va arriver à s'approvisionner, ça sera peut-être un peu plus compliqué, mais les quantités pourront arriver en Suisse."

jop/ks