La fiscalité attractive des USA attire le fabricant suisse de panneaux solaires Meyer Burger
Si Meyer Burger a opté pour Colorado Springs, et pas pour un site en Europe, c'est parce qu'il profitera du "Reduction Inflation Act". Ce plan de relance américain, largement consacré au climat, prévoit notamment des crédits d'impôt pour les entreprises qui s'installent aux Etats-Unis. Face à la stratégie américaine, Meyer Burger avait plus d'une fois appelé Bruxelles à réagir.
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En conclure pour autant que l'Europe ne fait rien pour retenir son industrie verte serait très sévère, a estimé Thierry Madiès, professeur d'économie politique à l'Université de Fribourg, mercredi dans la Matinale de la RTS: "Les subventions de l'Union européenne aux filières vertes représentent environ 0,5% du PIB européen par an, tandis que l'Inflation Reduction Act est de l'ordre de 0,2% du PIB américain", relève-t-il.
Offrir de la visibilité aux entreprises
La guerre des subventions que se livrent les Etats-Unis, l'Europe, mais aussi la Chine est également une guerre de communication. Thierry Madiès reconnaît que la stratégie des Etats-Unis rassure les entreprises étrangères.
"Ce programme doit se dérouler sur dix ans et les investissements directs étrangers ont aussi besoin de visibilité. En cela, les Etats-Unis ont bien fait les choses car quand on investit, c'est pour longtemps et on a besoin de visibilité."
Dans l'Union européenne, avec 27 Etats, les processus de décision sont plus complexes et moins lisibles. De son côté, la Suisse mise surtout sur ses conditions-cadres.
Cléa Favre/mac