Publié

La fiscalité attractive des USA attire le fabricant suisse de panneaux solaires Meyer Burger

Meyer Burger va construire une nouvelle usine de cellules photovoltaïques aux Etats-Unis [EPA/Keystone - Clemens Bilan]
L'entreprise neuchâteloise Meyer Burger va construire une nouvelle usine de cellules photovoltaïques aux Etats-Unis / La Matinale / 1 min. / le 2 août 2023
Les Etats-Unis déroulent le tapis rouge aux entreprises qui oeuvrent pour la transition énergétique. Pour bénéficier de généreuses subventions, le fabricant de panneaux solaires Meyer Burger va y construire sa nouvelle usine de cellules photovoltaïques.

Si Meyer Burger a opté pour Colorado Springs, et pas pour un site en Europe, c'est parce qu'il profitera du "Reduction Inflation Act". Ce plan de relance américain, largement consacré au climat, prévoit notamment des crédits d'impôt pour les entreprises qui s'installent aux Etats-Unis. Face à la stratégie américaine, Meyer Burger avait plus d'une fois appelé Bruxelles à réagir.

>> Lire à ce sujet : Joe Biden promulgue une réforme majeure sur le climat et la santé

En conclure pour autant que l'Europe ne fait rien pour retenir son industrie verte serait très sévère, a estimé Thierry Madiès, professeur d'économie politique à l'Université de Fribourg, mercredi dans la Matinale de la RTS: "Les subventions de l'Union européenne aux filières vertes représentent environ 0,5% du PIB européen par an, tandis que l'Inflation Reduction Act est de l'ordre de 0,2% du PIB américain", relève-t-il.

Offrir de la visibilité aux entreprises

La guerre des subventions que se livrent les Etats-Unis, l'Europe, mais aussi la Chine est également une guerre de communication. Thierry Madiès reconnaît que la stratégie des Etats-Unis rassure les entreprises étrangères.

"Ce programme doit se dérouler sur dix ans et les investissements directs étrangers ont aussi besoin de visibilité. En cela, les Etats-Unis ont bien fait les choses car quand on investit, c'est pour longtemps et on a besoin de visibilité."

Dans l'Union européenne, avec 27 Etats, les processus de décision sont plus complexes et moins lisibles. De son côté, la Suisse mise surtout sur ses conditions-cadres.

Cléa Favre/mac

Publié