A chaque début de mois, c'est le même rituel pour Sandra. Après avoir déduit ses charges fixes, elle met cent francs de côté et répartit le reste, en liquide, dans des pochettes en plastique.
Chaque pochette représente un type de dépense avec un montant fixé au début du mois. L'objectif? Comprendre comment son salaire disparaît.
"Nous avions deux bons salaires et à la fin du mois, il n'y avait pas forcément d'épargne. J'ai voulu tenter pour voir si cela pouvait marcher pour moi", explique cette manager en assurance-maladie.
Un modèle qui devient un business
Le test s'est avéré plus que concluant pour Sandra, qui a réussi à mettre 20'000 francs de côté en l'espace de douze mois. La mère de famille décide alors de promouvoir sa méthode sur les réseaux sociaux et de vendre chez elle des kits permettant de l'imiter.
Cette pratique - appelée "cash stuffing" en anglais - cartonne déjà aux Etats-Unis et en France. Selon ses adeptes, la méthode permettrait de prendre conscience de l'argent qu'ils dépensent.
"Pour les adolescents, les étudiants ou des retraités qui ont une faible capacité d'épargne, c'est intéressant de conscientiser tout ça: la notion de son argent, de ses dépenses, de la valeur de tout cela. De pouvoir structurer, c'est un très bon premier pas", estime Amir Beccarelli, coach financier.
S'il ne remplace pas une véritable épargne, le cash stuffing permet surtout de réaliser de petits projets en maîtrisant ses dépenses.
Charlotte Onfroy-Barrier/ther