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L'Union patronale ne veut pas des augmentations salariales réclamées par les syndicats

L'Union patronale ne veut pas des augmentations salariales réclamées par les syndicats [Keystone - Christian Beutler]
L'Union patronale ne veut pas des augmentations salariales réclamées par les syndicats / Le Journal horaire / 21 sec. / le 15 août 2023
La situation économique de la Suisse s'assombrit de plus en plus, estime l'Union patronale. Celle-ci rejette en conséquence les exigences salariales "excessives" des syndicats.

En raison de la baisse des salaires réels au cours des deux dernières années, marquées par la crise du coronavirus et la guerre en Ukraine, les syndicats demandent des augmentations de salaire de 5%.

De telles revendications ne sont ni réalistes ni justifiables par les faits, estime l'organisation patronale, qui publie mardi un nouveau document sur les salaires.

Augmentation des salaires réels depuis 2012

Ces exigences "exagérées" ne tiennent pas compte du fait que les années 2021 et 2022 ont également été hors du commun pour les employeurs et que salaires réels ont augmenté en moyenne de 0,3% par an entre 2012 et 2022, y compris en comptant les deux dernières années, argumente l'Union patronale. En outre, les gains de productivité n'ont pas été particulièrement élevés ces dernières années.

Par ailleurs, la part de la rémunération des salariés dans le PIB a tendance à augmenter depuis plus de dix ans, selon l'organisation patronale. "L'affirmation selon laquelle les entreprises font des bénéfices élevés et lésinent sur les salaires est démentie par les faits", écrit-elle.

L'argument d'un besoin de rattrapage des salaires réels en termes de productivité est tout au plus défendable à court terme, poursuit l'Union patronale. A moyen et long terme, les deux valeurs augmentent de manière égale.

Pas de bonnes perspectives

Selon l'organisation patronale, la conjoncture en Suisse se refroidit sensiblement, notamment en raison de la situation commerciale défavorable des entreprises de transformation et du commerce de gros. A cause de la baisse de la demande étrangère, les entreprises orientées vers l'exportation sont particulièrement touchées par le ralentissement.

Compte tenu de la hausse des taux d'intérêt, qui devrait se poursuivre, le climat devrait encore s'assombrir. Le marché du travail reste par contre robuste, sachant que la pénurie de main-d'oeuvre a probablement dépassé son point culminant.

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ats/ami

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