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L'USS exige une augmentation générale des salaires de 5%

L'Union syndicale suisse réclame des augmentations de salaire de 5% en 2024
L'Union syndicale suisse réclame des augmentations de salaire de 5% en 2024 / 12h45 / 2 min. / le 8 septembre 2023
Inflation, loyers, primes d'assurance-maladie: la charge des ménages suisses ne cesse de s'alourdir. C'est pourquoi l'Union syndicale suisse (USS) réclame des augmentations de salaire réelles de 5 % en 2024.

Malgré une conjoncture favorable, les employeurs ne veulent même pas compenser le renchérissement, critique vendredi l'USS à l'occasion de sa conférence de presse sur les négociations salariales 2024 à Berne. Et de déplorer que leurs marges à nouveau élevées ne servent qu'à augmenter encore les très hauts salaires et les bonus et à verser des dividendes.

Alors que les bas ou moyens revenus ont vu leurs salaires réels diminuer, les 50'000 personnes qui gagnent le plus - c'est-à-dire qui ont un revenu d'au moins 300'000 francs - ont bénéficié d'une hausse de salaires et de dividendes, a illustré l'économiste en chef de la faîtière Daniel Lampart.

Et d'ajouter que l'on trouve aujourd'hui bien plus de 4000 employés recevant un salaire supérieur à un million, soit presque trois fois plus qu'il y a 20 ans. A l'inverse, si rien ne change, en 2024, un couple avec deux enfants disposera d'environ 3000 francs de moins en termes réels qu'en 2020.

"L'argent est là", mais mal réparti

Le Conseil fédéral et le Parlement refusent tout allègement des charges de la population active et le gouvernement maintient ses projets d'austérité, dénonce encore la faîtière. "On se croirait en pleine crise économique, mais il n'en est rien!", a souligné le président de l'USS Pierre-Yves Maillard.

Et d'ajouter: "L’argent est là, la Suisse produit grâce à ses travailleuses et travailleurs une quantité de richesses toujours plus grande. Mais il est plus injustement réparti que jamais." La faîtière réclame donc un "véritable tournant" avec des hausses générales de salaires de l'ordre de 5% et des mesures concrètes contre les hausses de loyers et des primes d'assurance-maladie.

L'USS exige en outre que toute personne qui a terminé un apprentissage gagne au moins 5000 francs par mois et que la compensation du renchérissement redevienne la règle dans les CCT. C'est la meilleure solution pour valoriser l'apprentissage, comme le souhaitent d'ailleurs les autorités et le patronat, a rappelé Pierre-Yves Maillard.

L'USS se mobilisera pour éviter une 4e année consécutive de baisse des salaires réels avec notamment une grande manifestation à Berne le 16 septembre.

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ats/jfe

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