Cette décision, qui ne prévoit aucune sanction financière, a été rendue en juin, mais elle vient d'être rendue publique en vertu d'une obligation d'affichage.
La compagnie autrichienne assure dans une campagne publicitaire diffusée l'année passée qu'avec l'utilisation de "carburants aériens durables, les vols neutres en carbone sont déjà possibles".
Austrian Airlines a été condamnée à cause de ce slogan, car ces "carburants durables" émettent bel et bien du CO2 lors de leur combustion.
La réduction des émissions de gaz à effet de serre a, elle, surtout lieu pendant la phase de production. Ces carburants sont en outre actuellement mélangés avec du kérosène d'origine fossile.
Examiner l'impact global
Selon Wilfrid De Conti, le cofondateur de Besight, une entreprise spécialisée dans la communication responsable, les entreprises oublient souvent de mesurer leur impact global avant de communiquer.
"Lorsque vous communiquez sur un produit quelconque, vous allez avoir tendance à vanter ses mérites écologiques, puisque vous avez changé quelque chose dans votre démarche. Le problème, c'est que ce n'est pas simplement cette démarche qui va garantir l'impact écologique réduit de votre produit ou service. Pour cela, il faut calculer son impact. C'est l'un des principes les moins respectés", analyse-t-il lundi dans La Matinale.
Pour éviter le "green faux pas", ce spécialiste formule en tout une dizaine de recommandations. En plus de la nécessité de calculer leur impact, les entreprises doivent aussi agir avant de communiquer et non l'inverse. Les termes vagues comme "écoresponsable", "plus écologique" ou encore "bon pour la planète" sont à proscrire.
Cynthia Racine/ami