Après un refus en avril, Microsoft, qui fabrique la console de jeux Xbox, avait soumis fin août à la CMA une version amendée de son projet de rachat de l'éditeur américain pour l'équivalent de 63 milliards de francs suisses.
Le titan des logiciels prévoit notamment dans sa nouvelle copie des cessions notables: les droits de jeux en ligne d'Activision Blizzard - dont ceux des succès planétaires "Call of Duty" et "Candy Crush" - vont être vendus au français Ubisoft.
La CMA avait donné fin septembre un accord provisoire, mais faisait état de "préoccupations résiduelles limitées". Elle assure vendredi que les solutions proposées par Microsoft sont suffisantes "pour garantir que cet accord soit correctement mis en oeuvre".
Renforcement dans le secteur vidéoludique
Ce méga rachat, annoncé en janvier 2022, est un très coûteux pari de Microsoft pour se renforcer dans le "gaming" et aider sa console à succès Xbox à rivaliser avec la PlayStation de Sony (Japon).
Cette acquisition fera de Microsoft le troisième acteur mondial du jeu vidéo en termes de chiffre d'affaires derrière Tencent (Chine) et Sony, passant ainsi devant Apple.
Craintes pour la concurrence
Le régulateur britannique craignait au départ que l'opération dans son format initial réduise trop la concurrence dans le marché des jeux dématérialisés.
La Commission européenne avait pour sa part approuvé ce rachat en mai. L'Autorité américaine de la concurrence a quant à elle suspendu en juillet la procédure devant la justice administrative qu'elle avait engagée en décembre contre l'acquisition telle qu'elle était initialement envisagée.
Microsoft avait contesté en justice, le blocage britannique mais avait finalement convenu début juillet de suspendre la procédure judiciaire pour trouver un terrain d'entente avec le régulateur.
agences/ami