Les multinationales occupent une place de plus en plus importante dans l'économie helvétique. Entre 2014 et 2021, leur poids s'est en effet accru dans le pays. A la fin de l'année, 2022 elles occupaient deux millions d'employés, soit 40% de tous les emplois, hors administrations publiques et ONG.
Il y a pourtant des différences notables entre groupes suisses et groupes étrangers. D'abord en termes de chiffres d'affaires. Les multinationales étrangères se taillent la part du lion, les multinationales helvétiques ne réalisant qu'un tiers du chiffre d'affaires global.
Pour les emplois, c'est exactement le contraire. Les grands groupes suisses offrent deux fois plus d'emplois que les autres. Une prédominance des premiers s’observe dans le secteur tertiaire, c'est-à-dire les services, et plus particulièrement dans le négoce de matières premières, l'informatique ou le travail temporaire. Les seconds sont de leur côté plus importants dans le secteur secondaire (l'industrie), à commencer par la pharma, l'horlogerie et l'électrotechnique.
Ascension des groupes chinois
Les sociétés allemandes sont les plus représentées en Suisse parmi les multinationales étrangères, suivies par les américaines et les françaises.
Mais les groupes chinois sont montés en puissance, tout comme les luxembourgeois. La Suisse reste donc intéressante comme place économique et fiscalement attractive pour les très grands groupes internationaux.
Sujet radio: Sylvie Belzer
Texte web: ami