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L'année 2024 sera celle de la normalisation au niveau économique, selon la BCGE

L'année 2024 sera celle de la normalisation au niveau économique, selon la BCGE. [KEYSTONE - GEORGIOS KEFALAS]
L'année 2024 sera celle de la normalisation au niveau économique, selon la BCGE / Le Journal horaire / 16 sec. / le 12 décembre 2023
Ces quatre dernières années ont accusé nombre de turbulences économiques pour atterrir en 2024 sur une certaine normalisation, selon la Banque cantonale de Genève (BCGE). L'établissement du Quai de l'Ile a dévoilé mardi une analyse confiante pour la conjoncture helvétique de l'an à venir. En parallèle, le comparateur en ligne Moneyland.ch, indique que les hypothèques à taux fixe poursuivent leur recul entamé en juin.

L'établissement bancaire genevois table sur une croissance du produit intérieur brut (PIB) en Suisse de 0,9% pour 2023 et de 1,3% en 2024. A Genève seulement, les progressions attendues s'élèvent respectivement à 0,7% et 1,2%.

Le taux de chômage annualisé devrait atteindre cette année 2,0% en Suisse et 4,0% en terres genevoises, pour ensuite passer à respectivement 2,2% et 4,3% l'année prochaine.

"Aux Etats-Unis, en zone euro ou en Suisse, 2024 se profile comme l'année d'une certaine normalisation," explique la BCGE. "Après les pics d'inflation au premier semestre 2023, les banquiers centraux ont produit leurs effets." Depuis, les prix de l'énergie n'ont pas connu de nouvelle hausse majeure et, pour la première fois depuis la période du Covid-19, les prix de l'alimentation et des biens industriels baissent.

La modération de l'inflation et la stabilisation des taux d'intérêt offrent une plus grande visibilité aux entreprises qui n'ont pas interrompu leurs investissements, souligne la banque qui chiffre l'inflation à 2,2% puis 1,7% sur la même période de comparaison.

Protection contre l'inflation importée

L'économie genevoise étant toujours dépendante des exportations, les entreprises y attachent une grande importance et sont en mesure d'ajuster leurs stocks notamment l'industrie pharmaceutique qui représente près de 30% des exportations helvétiques. "La Suisse profite de la force du franc qui s'apprécie contre ses principales devises partenaires. Elle protège contre l'inflation des produits importés", étoffe la publication.

Aussi, la consommation des ménages y va de sa contribution en dépit d'un sentiment mitigé relevé par la BCGE. La démographie porte également le marché du travail proche du plein emploi "et résultant du départ à la retraite de la génération des baby-boomers".

Pour l'immobilier, le relèvement des taux n'a pas eu d'impact significatif. "Une bonne part des hypothèques a été souscrite sur de longues durées, offrant ainsi un coussin de protection contre le renchérissement des crédits", explique la banque. En parallèle, la demande excédentaire par rapport à l'offre soutient les prix, alors que l'immigration porte la demande.

ats/vajo

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Les taux hypothécaires poursuivent leur baisse

Le ralentissement de l'inflation et la décision de la Banque nationale suisse (BNS) en septembre de garder inchangée ses taux directeurs expliquent cette tendance à la baisse.

Au 12 décembre, le taux d'intérêt pour un crédit immobilier fixe sur dix ans s'est inscrit à 2,31%, son plus bas depuis mai 2022, indique mardi le comparateur en ligne Moneyland.ch.

Le taux hypothécaire pour un emprunt à deux ans s'est établi à 2,26%, contre 3,07% mi-juin, tandis que celui de cinq ans est en baisse à 2,19%, après 3,02%, détaille le communiqué.

Un "repli important"

"Il s'agit d'un repli important des taux hypothécaires dans une période aussi courte", commente l'analyste Felix Oeschge de Moneyland.ch.

Par ailleurs les hypothèques à deux, cinq et dix ans sont de nouveau moins chères que le taux hypothécaire Saron, car ce dernier est resté inchangé à 2,61% depuis octobre.

Les experts de Moneyland.ch relèvent cependant qu'il est encore trop tôt pour se prononcer sur la direction que prendront les taux hypothécaires en 2024.

Politique monétaire de la BNS

Les marchés financiers s'attendent à ce que la BNS garde jeudi sa politique monétaire inchangée, tout comme au premier trimestre 2024. Une baisse des taux directeurs de l'institut d'émission est prévue au plus tôt mi-2024, mais il n'est pas exclu que l'inflation remonte l'année prochaine et oblige la BNS à resserrer ses taux, ce qui aurait un impact négatif sur les crédits immobiliers.

Le comparateur en ligne Moneypark met également en exergue les incertitudes qui entourent l'évolution des taux hypothécaires ces prochains mois. Celle-ci dépend en grande partie de l'évolution du renchérissement des prix et de la conjoncture en Europe, rappellent les spécialistes.

Sur les trois prochains mois, les taux d'intérêt des emprunts à taux fixe allant jusqu'à cinq ans devraient cependant rester stables, anticipe Moneypark.