A l'approche des fêtes de fin d'année, les Suisses et Suissesses s'adonnent aux cadeaux de Noël et aux différentes dépenses destinées aux festivités. Cette année, ils devraient débourser 411 francs en moyenne, contre 500 francs l'an dernier, en raison de la hausse des coûts de la santé, de l'énergie et des produits alimentaires.
Pourtant, l'inflation est aujourd'hui en baisse en Suisse. Le mois dernier, elle est retombée à 1,4% en dessous du seuil souhaitable de 2%.
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Les économistes interrogés par l'Institut de recherches conjoncturelles (KOF) de l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ) ont par ailleurs revu à la baisse leurs prévisions d'inflation à 1,6% pour l'année prochaine, un ajustement qui intervient après ceux annoncés notamment par la Banque nationale suisse (BNS) et le Secrétariat d'Etat à l'économie (Seco) la semaine dernière.
Depuis l'été, les prix à la consommation ont marqué un net repli en Suisse, passant de 1,7% en juin sur un an à 1,4% au dernier pointage en novembre. L'inflation s'inscrit ainsi dans l'objectif de 0% à 2% recherché par la Banque nationale suisse et qu'il assimile à la stabilité des prix.
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Une inflation "encore positive"
Cependant, les prix alimentaires ne semblent pas suivre cette tendance et restent élevés. Selon Clément Maclou, gestionnaire d'un fonds dédié à la nutrition chez le groupe financier européen Oddo BHF, cette situation est normale
"L'inflation est effectivement en train de ralentir mais nous ne l'avons pas complètement domptée. Nous avons encore une inflation positive: la hausse des prix ralentit, mais nous sommes toujours en phase de hausse des prix et non en phase de baisse des prix. Cela explique pourquoi les prix à la caisse continuent d'augmenter", a-t-il détaillé lundi dans l'émission Forum de la RTS.
Le gestionnaire juge néanmoins probable que les prix alimentaires baissent à terme. "Sur les vingt dernières années, nous avons connu sept années de baisse de prix, donc c'est envisageable", a indiqué Clément Maclou, soulignant que certaines catégories de produits sont déjà en baisse, comme les fruits, les légumes ou les produits laitiers.
Propos recueillis par Coraline Pauchard
Texte web: iar avec l'ats