Les machines tournent à plein régime sur les champs de betteraves sucrières. En ce début de semaine, de grandes quantités du légume racine ont été récoltées. Une récolte très tardive en raison de l'automne particulièrement humide.
En temps normal, le ramassage commence fin septembre et dure 80 à 100 jours. Les betteraves sont dans un premier temps déposées en bordure du champ, en attendant leur transport à la sucrerie.
"Nous avons eu à ce jour pour ainsi dire deux mois de pluie non-stop et il était bien sûr difficile de récolter les betteraves sucrières dans ces conditions. Il y a eu certes quelques moments d'accalmie, mais sinon, c'était difficile", indique Martin Flury, président de la Fédération suisse des betteraviers, dans le 12h45.
Tout n'est pas encore récolté
Et toutes les betteraves sont encore loin d'avoir été récoltées. Dans le Seeland bernois, quelque 1000 tonnes sont encore dans des champs. Et elles pourraient arriver trop tard à la sucrerie d'Aarberg (BE), au sud du lac de Bienne.
"Elles ne vont pas rester dans la terre, mais elles risquent d'y rester trop longtemps pour développer leur teneur en sucre. Dans ces cas-là, ont peut les utiliser comme fourrage ou pour produire du biogaz", explique Andreas Blank, président du conseil d'administration de l'entreprise Sucre Suisse.
Pour s'adapter à la situation cette année, les deux sucreries de Suisse ont réduit leur production et devraient laisser tourner les machines plus longtemps. Grâce aux quelques jours plus secs de ce début semaine, l'impact sur la production totale ne devrait pas être trop important.
"Quand les conditions météo sont extrêmes, cela a des conséquences. Mais je pense que là, nous nous en sortons pas si mal", résume Andreas Blank.
Pertes attendues pour les producteurs
En revanche, pour les agriculteurs, les semaines de pluies devraient avoir des conséquences parfois importantes. On parle de plusieurs milliers de francs de pertes pour ceux qui n'ont pas pu récolter à temps. Après la sécheresse de l'été et les attaques de charançons, dont il est plus compliqué de se défendre depuis l'interdiction de certains pesticides et autres produits phytosanitaires, c'est une nouvelle pilule amère pour les producteurs.
>> Lire à ce sujet : Les récoltes de betteraves sucrières en baisse inquiètent les producteurs et Un réseau de recherche créé pour sauver les betteraves suisses
Sujet TV: Séverine Ambrus
Adaptation web: cab