Le taux réduit pour certains biens va lui passer de 2,5 à 2,6%. Quant au taux spécial de TVA pour l'hébergement, il s'élèvera désormais à 3,8%, contre 3,7 auparavant.
Selon les calculs de la Confédération, le surcoût se montera à 40 centimes au maximum pour un panier d'achats de 100 francs. Si celui-ci contient des denrées alimentaires, le coût additionnel sera de 10 centimes.
Pouvoir d'achat en berne
Le renchérissement des biens, indolore pour certains consommateurs et consommatrices, sera plus douloureux pour d'autres. La TVA, par son application universelle, est considérée comme l'impôt le plus injuste, car il ne découle pas du revenu individuel, a pointé le chef économiste de la banque Bordier à Genève Gianluca Tarolli.
Ce sont surtout les ménagés les plus défavorisés qui subissent "de plein fouet" la hausse de la TVA, qui concerne des produits essentiels et s'inscrit dans une augmentation générale du coût de la vie - électricité, primes d'assurance maladie, loyers -, poursuit le spécialiste mardi au micro de La Matinale de la RTS.
>> Lire aussi : Pourquoi le prix de l’électricité continue à augmenter?
Si, en 2023, l'inflation a été contrebalancée par une hausse des salaires s'établissant en moyenne à 2,2%, le pouvoir d'achat devrait s'affaiblir en 2024, poussant les ménages à moins dépenser. La baisse probable du moral des consommateurs pourrait affecter l'ensemble de l'économie.
Sujet radio: Cléa Favre
Texte web: mera