L'année 2023 a été l'une des plus difficiles pour le secteur bancaire depuis la crise financière de 2008. Si la réduction d'au moins 13'000 postes sur les 60'000 décomptés dans le domaine a été provoquée par le rachat de Credit Suisse par UBS, il s'agit d'un événement exceptionnel.
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Les douze derniers mois ont été particulièrement moroses pour les activités de fusion et d'acquisition, dans lesquelles la banque d'investissement joue un rôle crucial en tant qu'intermédiaire. Les licenciements proviennent surtout des établissements travaillant dans ce secteur, notamment aux Etats-Unis.
Moins de conseils
Les activités de conseils ont été moindres dans les banques d'investissement. Ces dernières n'ont pas bénéficié de l'amélioration de la marge de taux d'intérêt, explique l'économiste François Savary mercredi au micro de La Matinale.
Après la pandémie de coronavirus, toutes les institutions recherchaient à engager des employés, pensant que "l'activité repartirait beaucoup plus vite que cela n'a été le cas dans le secteur bancaire". Les établissements sont désormais obligés de s'ajuster en licenciant du personnel, précise le spécialiste.
Ces mouvements de restructuration devraient se poursuivre pendant l'année 2024, estiment les experts.
Sujet radio: Cynthia Racine
Texte web: mera