Traditionnelle valeur refuge, la devise helvétique profitait des attentes du marché de baisses des taux directeurs des banques centrales, maintentant que la poussée inflationniste semble circonscrite.
Le 12 janvier 2015, l'euro avait atteint son plus bas historique par rapport au franc, à 85,80 centimes, dans le sillage de la décision de la Banque nationale suisse (BNS) d'abandonner le taux plancher fixé alors à 1,20 franc afin de soutenir les exportations.
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Même dynamique face au dollar
Le franc s'est également apprécié face au dollar. A 83,64 centimes, le billet vert n'avait plus été aussi bon marché depuis septembre 2011.
"Le dollar américain a fortement baissé par rapport aux principales devises, permettant à l'euro, à la livre sterling et au yen d'étendre leurs gains", explique Ipek Ozkardeskaya, de Swissquote. Une tendance encouragée par les spéculations selon lesquelles la Réserve fédérale américaine (Fed) serait le premier institut d'émission à abaisser ses taux directeurs.
Sollicitée par l'agence AWP, la direction de la BNS n'a pas souhaité s'exprimer sur cette nouvelle appréciation du franc. Mi-décembre, son patron Thomas Jordan avait laissé entendre que de nouvelles ventes de devises n'étaient plus "prioritaires" pour l'établissement.
En 2023, la BNS avait procédé à des ventes de devises afin de soutenir le franc et de lutter ainsi contre l'inflation importée, alors que les années précédentes, elle avait au contraire acheté pour plusieurs centaines de milliards afin d'affaiblir le franc.
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ats/cab