La crise et l'inflation poussent les grandes marques à jouer le jeu des soldes
Les grandes marques et maisons de luxe n'échappent pas aux invendus. En France et en Allemagne, détruire ou jeter les stocks est interdit par la loi. Si ce n’est pas le cas en Suisse, les enseignes redoublent toutefois de vigilance pour éviter le gaspillage et même en tirer profit.
Comme chaque année après Noël, les magasins Bongenie Grieder affichent des soldes imbattables. "Là, ce sont différentes marques qui sont soldées à des prix de 30 à 50%", a illustré vendredi dans le 19h30 de la RTS la responsable Communication de Bongenie Claudia Torrequadra, désignant un porte-vêtements.
Mais comme toutes les marques de luxe ne peuvent pas se permettre de solder, l'enseigne ne s’arrête pas là. "Il nous arrive de faire des ventes pour le personnel. Selon la quantité de marchandise que nous avons, nous prenons cette décision et nous organisons une vente à l'interne à notre centrale d’achat, à prix réduits", poursuit Claudia Torrequadra.
Succès croissant des boutiques "outlet"
Autre option qui connaît un succès grandissant: les "outlet", des boutiques qui ne vendent que des objets bradés, souvent des fins de série. Celui d'Aubonne est le seul du genre en Suisse romande. Des grandes marques y écoulent leurs stocks en vendant leurs produits à des prix très concurrentiels.
"Le client vient rechercher des bonnes affaires. Que ce soit un client issu d'une classe socio-professionnelle supérieure ou un client ayant un pouvoir d’achat moyen. L'avantage, c’est qu'il va y retrouver de grandes marques à prix réduit. La réduction est a minima de -30%, mais elle peut aller jusqu’à -70% pendant les soldes", souligne Cédrick Soudron, directeur du centre Outlet Aubonne au micro de la RTS.
Chaque mois, le centre est contacté par une dizaine de marques de prêt-à-porter qui souhaiteraient y implanter leur boutique. Poussée par l’inflation et la baisse du pouvoir d’achat, la fréquentation du centre a augmenté de 7% en 2023.
Claire Eckersley/hkr
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