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Les marges très confortables de la marque On running épinglées dans une enquête

Le magazine alémanique Ktipp révèle que les chaussures de running "On" génèrent des marges très élevées pour la marque zurichoise
Le magazine alémanique Ktipp révèle que les chaussures de running "On" génèrent des marques très élevées pour la marque zurichoise / 19h30 / 1 min. / le 17 janvier 2024
Pour faire leur jogging, de nombreuses personnes optent désormais pour des chaussures suisses On. Le magazine alémanique Ktipp a toutefois révélé mercredi une autre facette de la marque zurichoise: les marges très confortables réalisées sur ses produits.

Depuis quelques années, On Running est devenu la marque incontournable du sportswear suisse, avec sa chaussure de course qui a séduit des adeptes de jogging du monde entier.

Basée à Zurich, l'entreprise est aussi entrée à la bourse de New York en 2021 et compte comme ambassadeur et actionnaire Roger Federer, icône du tennis suisse et mondial.  "Innovante, suisse et confortable". C'est notamment avec ce slogan que l'entreprise décrit ses produits.

Des marges plus élevées que les concurrents

Mais pour le magazine de consommateurs alémaniques Ktipp, qui a publié mercredi une enquête sur On Running, c'est surtout la marge qui est très confortable, avec un écart conséquent entre le coût de production et le prix de vente.

A titre d'exemple, le modèle "The Roger Advantage" est fabriqué au Vietnam pour 18 francs mais vendu 190 francs sur le site de la marque, soit une marge de plus de 155 francs, supérieure à celles de concurrents comme Nike ou encore Adidas.

Une différence qui s'explique selon Bianca Pestalozzi, directrice Europe de la société: "La marge d'un produit On est la combinaison de l'innovation, du marketing, de la distribution et de la logistique du produit. En Suisse, nous avons par exemple un entrepôt dédié, ce que beaucoup de concurrents n'ont pas et qui garantit une livraison sous 48 heures. Tout ça a un prix", juge-t-elle.

Pas assez pour le fabricant?

Mais pour les critiques, c'est aussi et surtout la faible part réservé au fabricant au Vietnam qui pose problème. "Il est grand temps que On reverse une part de cette marge aux producteurs. Les personnes qui y travaillent gagnent au mieux 150, peut-être 250 francs, en faisant énormément d'heures supplémentaires", juge Olivier Classen, porte-parole de l'ONG Public Eye.

Pour On Running, le code de conduite basé sur les règles de l'Organisation international du travail est respecté. Il garantit les droits humains et un travail sûr et durable pour ses producteurs.

mh

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