Plusieurs incohérences ont été relevées dans les évaluations du Nutriscore. Des céréales pour enfants ont par exemple été mieux notées que du muesli, du poisson a été noté comme une pizza margherita ou encore un jus d'orange 100% jus a été classé C, à peine mieux qu'une pâte feuilletée.
Le comité de pilotage du Nutriscore revoit donc sa copie et propose depuis le 1er janvier un nouvel algorithme.
"Les produits sucrés seront davantage pénalisés par le nouvel algorithme. Et pour les boissons, on prend maintenant aussi en compte les édulcorants. On veut éviter que les industriels reformulent les produits en utilisant des édulcorants et en diminuant les quantités de sucre", explique dans le 19h30 Pauline Ducrot, chargée de mission Nutrition et Activité Physique auprès de Santé Publique France.
Avec cette nouvelle méthode de calcul, 30% des produits devraient changer de catégorie. Les laits végétaux, par exemple, passeront de A à C et les céréales pour le petit déjeuner de A à B, voire C.
Le degré de transformation pas pris en compte
Pour éviter la dégringolade, la marque Bjorg ne proposera plus le Nutriscore. D'autres marques préfèrent, elles, changer leurs recettes. "Plusieurs producteurs sont venus vers nous et nous ont demandé que faire pour obtenir une meilleure note", détaille Tristan Cerf, porte-parole de Migros.
Reste que le nouvel algorithme ne tient toujours pas compte du degré de transformation des produits. "Plus le produit est transformé, moins on est censé retrouver des vitamines et des fibres. Souvent, le producteur va rajouter des agents de texture, des conservateurs et des substances pas nutritives qui ne sont pas prises en compte", regrette Sandrine Lasserre, diététicienne.
Le nouveau Nutriscore sera visible sur les emballages à partir du mois d'avril.
Charlotte Onfroy-Barrier/asch