De la concurrence pour les capsules Nespresso
Les capsules de café Nespresso, produit à succès de Nestlé, vont avoir de la concurrence sous la forme de capsules biodégradables fabriquées en France. Une usine en Suisse n'est pas exclue à terme, explique Jean-Paul Gaillard, à l'origine de cette nouveauté.
D'ici six à huit semaines, la production de ce "générique"
meilleur marché et compatible avec les machines à café Nespresso
devrait démarrer dans une usine de Chambéry (F), explique Jean-Paul
Gaillard dimanche dans Sonntag, confirmant des informations déjà
publiées en fin de semaine par d'autres médias.
L'entrepreneur valaisan,, ancien patron de Nespresso, est à
l'origine de cette nouveauté. Jean-Paul Gaillard explique le choix
de la France par un meilleur accès au reste du marché européen. Par
ailleurs, le législation européenne est plus favorable au
consommateur qu'en Suisse, où selon lui la concurrence est souvent
entravée.
Répercussions sur l'emploi
La distribution des nouvelles capsules serait un "jeu d'enfant"
d'après Jean-Paul Gaillard. "Des chaines de vente de détail
internationales comme Carrefour ou Rewe nous appellent. Le Shop, le
supermarché sur internet de Migros, est aussi intéressé". En
Suisse, ces capsules ne devraient toutefois pas être disponibles
avant la fin de l'année.
Et Jean-Paul Gaillard se dit persuadé qu'il n'y aura pas de guerre
des brevets avec Nestlé, affirmant avoir découvert "une faille" à
ce sujet. Et selon un porte-parole de Nespresso cité samedi par Le
Matin, la société "est ouverte à la concurrence", misant notamment
sur sa qualité reconnue.
Jean-Pierre Gaillard reconnaît par ailleurs que son produit
pourrait éventuellement avoir des répercussions sur l'emploi chez
Nespresso. D'où l'idée d'ouvrir ultérieurement aussi un site de
production, en Suisse romande en l'occurrence. "Quand j'ai
développé Nespresso, des emplois ont été créés en Suisse.
J'aimerais qu'ils y soient maintenus".
ats/dk
Publié
Une capsule biodégradable et moins chère
Contrairement à la capsule Nespresso en aluminium, la dosette concurrente a une enveloppe en matière biodégradable. Elle devrait aussi être moins cher - de l'ordre de 20% - que les capsules Nestlé.
Le marché en tout cas s'avère juteux. En 2009, Nespresso a dégagé un chiffre d'affaires qui s'approchait des 3 milliards de francs, en hausse d'environ un quart sur un an et toujours en expansion fulgurante.