En écartant les facteurs saisonniers, le taux de chômage reste
inchangé à 4,1% a indiqué le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO)
lundi dans un communiqué .
Ces chiffres "montrent que le chômage n'a pas augmenté depuis le
début de l'année", a commenté Serge Gaillard, chef de la Direction
marché du travail du Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO).
L'optimisme est de mise pour les prochains mois et une amélioration
est de l'ordre du possible.
Forte hausse sur un an
Sur un an, la Suisse compte 40'597 chômeurs (+30,7%) de plus,
selon les chiffres fournis lundi par le SECO. L'ensemble des
demandeurs d'emplois - qui comprend aussi des gens en situation de
formation ou de gain intermédiaire - s'est élevé à 235'667
personnes le mois dernier, soit 650 de moins qu'en janvier. Sur un
an, c'est 49'394 (+26,5%) de plus.
Les jeunes sont ceux qui ont le
plus profité de la stabilisation de l'emploi. Le mois dernier, les
15-24 ans comptaient 28'874 chômeurs dans leurs rangs, soit une
baisse de 3,7% ou 1105 personnes. La part des jeunes représentait
5,2% de tous les chômeurs inscrits. Sur un an, leur nombre a bondi
de 6'822 personnes (+30,9%).
Dans le détail, les 15-19 ans connaissent un taux de chômage de
3%, mais celui-ci bondit à 6,6% chez les 20-24 ans, soit la tranche
d'âge de sortie de formation et d'entrée sur le marché du travail.
Les apprentis ne forment que 2,1% des chômeurs et les étudiants et
écoliers 1,8%. Le nombre de chômeurs de longue durée a lui augmenté
de 5,9% en février, passant à 30'246 personnes, contre 28'569 en
janvier.
Moins de chômage partiel
Le chômage partiel s'est pour sa part largement réduit à fin
décembre. A cette date, il concernait encore 2931 personnes, soit
une réduction de 13,3% par rapport à novembre, révèlent les données
publiées lundi.
Selon Serge Gaillard, le nombre d'employés touchés par les
réductions d'horaires s'est encore fortement rétréci en janvier et
février. Les places vacantes recensées par le SECO se sont elles
montées à 14'795 en février, en progression de 18,1% par rapport à
janvier. Toutes les branches ont connu une baisse du chômage.
Dans les services, le nombre de chômeurs a reculé de 2,4% dans
l'hôtellerie. La plus forte diminution a été ressentie dans la
construction, où le chômage a fondu de 4% le mois dernier. Mais le
secteur de l'industrie est encore le plus marqué, avec 5,2% de
chômeurs.
ats/cab
Genève et Neuchâtel toujours les plus touchés
Genève et Neuchâtel Genève et Neuchâtel demeurent les cantons les plus touchés avec des taux de 7,4% (+0,1 point sur un mois/+1,1 point sur un an) et 7,2% (-0,1/+2,6 points), culminant largement au-dessus de la moyenne nationale.
Hormis Fribourg, qui compte un taux de 3,8% (-0,1/+0,2 point), tous les cantons romands se sont inscrits nettement au-dessus de la moyenne nationale.
Avec un taux de 6,2% (-0,1/+1,8 point), le Jura rejoint le trio de tête des cantons les plus atteints. Vaud, dont le taux de chômage est resté stable à 6,1% en février par rapport à janvier (+1,4 point en un an), occupe la quatrième place.
Le Tessin a compté 5,7% (-0,1 point en un mois/+0,6 en un an) d'inscrits et le Valais 5,4% (-0,5/ +1,0 point).
Dans les cantons alémaniques, Soleure est le plus marqué avec un taux de chômage de 4,5% en février (-0,1/+1,3 point).
Zurich a reculé à 4,4% (-0,1/+1,2 point), tout comme Bâle-Ville (-0,1/+0,9 point), rejoignant ainsi la moyenne nationale. Berne a compté 3,2% de chômeurs (-0,1/+0,8 point).
L'herbe est toujours plus verte à Uri, où le taux de chômage demeure le plus faible de Suisse à 1,6% (-0,3 point en un mois/+0,3 en un an).
Le canton de Suisse centrale partage la palme avec Appenzell Rhodes-Intérieures, qui a enregistré un taux similaire le mois dernier (-/+0,3 point).