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Le SECO améliore sa prévision de croissance

La croissance sera de 1,4% en 2010, selon une nouvelle estimation du SECO.
La croissance sera de 1,4% en 2010, selon une nouvelle estimation du SECO.
Le SECO revoit à la hausse ses prévisions conjoncturelles pour la Suisse cette année, dans la foulée des autres prévisionnistes. Les experts de la Confédération tablent désormais sur une croissance économique de 1,4%, alors qu'en décembre ils annonçaient 0,7%.

La reprise en Suisse s'est consolidée depuis l'automne et les
perspectives sont meilleures qu'il y a quelques mois, a expliqué le
Secrétariat d'Etat à l'économie mardi en publiant ses prévisions conjoncturelles de printemps .



Le produit intérieur brut a continué à progresser, les
exportations ont confirmé leur redressement et la demande
intérieure est restée robuste. Comme durant toute la récession,
l'évolution est restée supérieure à la moyenne européenne.



Ces dernières semaines, la plupart des experts ont déjà relevé
leur pronostic 2010 après la contraction de 1,5% enregistrée en
2009. La Banque nationale suisse prévoit +1,5%, l'institut BAKBasel
+1,2%, l'UBS +2%, et le Credit Suisse +0,9%.

Prudence pour le moyen terme

Le SECO se montre en revanche extrêmement prudent au sujet de
l'évolution économique à moyen terme. La prévision d'une croissance
de 2% en 2011 reste inchangée.



Et les perspectives sont qualifiées de "mitigées" à cause des
risques liés à la conjoncture mondiale. Celle-ci s'est certes
redressée durant l'hiver, mais l'élan reste fragile, avec des
incertitudes pour les prochaines années. Les pays émergents
poursuivent leur forte croissance, et même les Etats-Unis ont
profité d'une amélioration sensible. C'est du côté de l'Europe que
les nuages pourraient s'accumuler.

Fragilité européenne

La reprise sera laborieuse dans de nombreux pays du Vieux
continent, prévient ainsi le SECO. Pour l'instant, le rebond est
largement soutenu par les stimulations des gouvernements, de nature
limitée.



Leurs effets commencent déjà à s'estomper dans certains pays, avec
l'affaiblissement conjoncturel passager qui va avec. Ces risques
font planer une ombre sur les exportations helvétiques. Celles-ci
pourraient d'ailleurs aussi pâtir du renforcement du franc face aux
autres devises, un phénomène provoqué par la solidité économique de
la Suisse par rapport aux autres pays.

Risque pour la demande intérieure

S'y ajoute le fait que la demande intérieure, restée vive
jusqu'à présent, pourrait s'amoindrir dans le courant de l'année.
Le SECO mentionne en particulier la construction, qui pourrait
souffrir lorsque les projets commandés par le secteur public seront
arrivés à terme.



La consommation privée n'est pas non plus exempte de freins
possibles, comme l'impact du recul de l'immigration ou la hausse
modeste des revenus réels. Toutefois, les portemonnaies ne
devraient pas trop subir de hausses de prix: le SECO juge que
l'inflation restera basse en 2010 (+0,8%) et en 2011 (+0,7%).



ats/bri

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Optimisme pour l'emploi

Un regain d'optimisme se profile aussi du côté de l'emploi, avec un taux de chômage prévu à 4,3% en moyenne sur l'année. Il y a trois mois, la prévision était à 4,9%. Le marché du travail ne se rétablissant que progressivement, le taux devrait rester aux alentours de 4,2% l'an prochain.

Comme les pertes d'emplois ont été modérées, beaucoup d'entreprises disposent de capacités sous-exploitées. Elles vont d'abord les utiliser et probablement ne pas embaucher avant plusieurs trimestres.