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Credit Suisse restreint son action en Allemagne

Le PLR juge le salaire du patron de Credit Suisse "sans rapport avec le travail fourni".
Brady Dougan, le CEO de la banque, affirme que ses employés n'ont pas incité les Allemands à la soustraction fiscale.
Le Credit Suisse réagit aux investigations de la justice allemande en lien avec des affaires de fraude fiscale. Le numéro deux bancaire helvétique a décidé temporairement de limiter fortement les déplacements outre-Rhin de ses conseillers à la clientèle.

La mesure s'inscrit dans un contexte qui soumet à autorisation
déjà depuis un certain temps les visites aux clients à l'étranger.
"Les voyages vers l'Allemagne sont momentanément soumis à une
pratique très restrictive", a indiqué dimanche un porte- parole de
la banque, confirmant des articles de " Sonntag " et de la
"SonntagsZeitung".



Vendredi, le parquet de Düsseldorf a fait savoir que des clients
et même des employés du Credit Suisse étaient visés par une enquête
des autorités allemandes dans le cadre de l'affaire d'évasion
fiscale apparue fin janvier. Les investigations touchent quelque
1100 clients de la grande banque en Allemagne.



"La somme placée par les clients du Credit Suisse s'élève à
environ 1,2 milliard d'euros", selon le parquet. Ce montant
représente environ 1,7 milliard de francs. Il n'a pas précisé à
quel montant d'impôts à récupérer correspondaient ces fonds.

Retrait de licence évoqué

Les autorités fiscales allemandes ont ainsi mené leurs premières
perquisitions à peine quelques semaines après l'achat d'un CD
contenant des données bancaires volées en Suisse. Le Credit Suisse
a dit n'avoir jusqu'ici eu aucun contact avec les organismes en
question outre-Rhin.



S'exprimant à ce sujet, Hans Eichel exige que la justice n'enquête
pas seulement sur les clients mais aussi sur les employés des
banques. Dans une interview au "SonntagsBlick", l'ancien ministre
socialiste allemand des Finances a même brandi la menace d'un
retrait de licence en cas de violation avérée de la loi
allemande.



Le Credit Suisse se défend contre cette affirmation. La banque
rappelle ainsi que les codes de conduite destinés à ses
collaborateurs proscrivent clairement toute incitation à la
soustraction fiscale.



ats/ant

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