Le patron du groupe a ainsi vu sa rémunération être multipliée
quasiment par
sept par rapport à l'année précédente. La rémunération moyenne
d'un membre de la direction s'est ainsi inscrite à 11,4 millions de
francs, ressort-il du rapport annuel du Credit Suisse publié jeudi.
La part fixe octroyée aux 13 directeurs généraux s'est chiffrée à
9,13 millions alors que les bonus ont atteint 132,4 millions.
Différées dans le temps et ajustées aux performances de
l'établissement, les rémunérations variables ont été versées pour
une moitié en espèces, l'autre l'étant sous forme d'actions.
Davantage qu'UBS
L'an passé, l'enveloppe salariale des 15 directeurs généraux du
numéro deux bancaire helvétique octroyée au titre de 2008 s'est
inscrite à 106,71 millions de francs. Les salaires 2009 des hauts
dirigeants de l'établissement ont dépassé ceux accordés à leurs
homologues de l'UBS, ces derniers se partageant 69 millions de
francs. A ce montant, se sont toutefois ajoutés 40 millions versés
à d'anciens managers de la première banque de Suisse.
L'an dernier, le Credit Suisse a engrangé un bénéfice de 6,7
milliards de francs, contre une perte de 8,2 milliards en 2008,
alors que l'UBS a essuyé une perte nette de 2,74 milliards. Ce
retour dans la zone bénéficiaire a également profité au conseil
d'administration du Credit Suisse.
En un an, les rémunérations y ont doublé, passant de 10,9 à 22,3
millions de francs. Hans-Ulrich Doerig, qui a repris la présidence
à Walter Kielholz le 24 avril 2009, a empoché 6,5 millions de
francs, dont 4,7 millions de bonus. Walter Kielholz a quant à lui
touché 5,3 millions de francs et le vice-président Urs Rohner 3,3
millions.
La masse salariale totale, bonus compris, a atteint 15 milliards
de francs. Les rémunérations variables s'élèvaient à 8 milliards de
francs, soit 53% de l'ensemble. Selon le Credit Suisse, c'est 21%
de moins qu'en 2007.
agences/cab
Des rémunérations jugées méritées
Le Credit Suisse justifie ces hauts salaires à la lumière des succès enregistrés par l'établissement.
Par ailleurs, la banque explique que ces rémunérations élevées évitent la fuite des meilleurs employés vers la concurrence.
Le Credit Suisse précise en outre qu'il dévoilera prochainement les montants versés à ses managers au titre des programmes de bonus à long terme PIP (Peformance Incentive Plan).
Ces rémunérations variables liées à la performance du groupe remontent aux exercices 2004/2005.
Actuellement à la tête du rival UBS, l'ancien patron du Credit Suisse, Oswald Grübel, figurait parmi les bénéficiaires de ce programme.
En s'installant en février 2009 dans le fauteuil de directeur général de l'UBS, l'Allemand a renoncé à cette rémunération. Celle-ci a été compensée par des options à hauteur de 13,1 millions de francs.