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Le chômage a légèrement fléchi en mars

Près de 7000 personnes en moins sont au chômage.
Près de 7000 personnes en moins sont au chômage.
Le marché du travail en Suisse a continué à s'améliorer en mars, principalement grâce aux effets saisonniers. Le taux de chômage, qui culminait à 4,5% en janvier et 4,4% en février, a encore baissé de 0,2 point pour revenir à 4,2%, soit son niveau de novembre.

Les températures printanières ont relancé l'emploi notamment
dans la construction, a expliqué jeudi à l'ATS Serge Gaillard, chef
de la direction du travail au Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO). Une fois délesté des facteurs
saisonniers, le taux reste stable.



A fin mars, un peu plus de 166'000 personnes étaient inscrites aux
offices régionaux de placement (ORP). Elles étaient donc environ
31'000 de plus qu'au même mois de l'année passée, mais presque 7000
de moins qu'en février dernier.

Les jeunes d'abord

Et sur le plan du nombre de chômeurs, les chiffres ne sont pas
tirés vers le bas uniquement par l'arrivée des beaux jours. Même
après avoir gommé l'impact saisonnier, la statistique montre quand
même presque 1400 chômeurs de moins qu'en février.



Les jeunes ont le plus profité du recul: la catégorie des 15-24
ans a enregistré une réduction de 0,4 point à 4,8%. Les 25-49 ans
et les personnes de plus de 50 ans ont enregistré une baisse de
seulement 0,1 point, à respectivement 4,3% et 3,7%.



En outre, le chômage a baissé dans pratiquement toutes les
branches et tous les cantons, ce qui montre que l'amélioration de
la conjoncture économique entraîne enfin une amélioration aussi sur
le marché du travail, souligne Serge Gaillard.

Optimisme de mise

Le redressement de la situation n'a certes pas la même vigueur
dans tous les types de métiers. Dans le secteur secondaire,
certaines industries ne connaissent qu'une lente reprise, à l'image
de l'alimentation par exemple. Du côté du secteur tertiaire aussi,
plusieurs domaines de services ne sont toujours pas à la fête.
Parmi ceux-ci figurent les branches des banques et des assurances,
de l'information et de la communication, ainsi que de la santé et
du social.



Le SECO est optimiste pour les prochains mois, qui devraient voir
le taux de chômage global poursuivre sa décrue. Les perspectives
sont toutefois plus incertaines quant à la seconde partie de
l'année, car l'embellie conjoncturelle en Europe reste
fragile.



Autre indice encourageant, à fin janvier les travailleurs au
chômage partiel en Suisse étaient moins nombreux qu'à fin décembre.
Les réductions d'horaire touchaient 37'792 personnes, soit 1854 ou
4,7% de moins en un mois, mais tout de même 135% de plus qu'à la
même période de l'an passé. Entre fin décembre 2009 et fin janvier
2010 (dernier mois saisi par la statistique), onze entreprises
supplémentaires ont eu recours à ces mesures. Leur nombre a ainsi
atteint 2942.



ats/boi

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La situation dans les cantons romands

De tous les cantons suisses, le Valais affiche la plus nette amélioration du marché de l'emploi en mars comparé à février. Son taux de chômage, à 4,7%, est en diminution de 0,7 point.

Le Tessin a profité d'un recul de 0,4 point à 5,3%. Les cantons de Fribourg (3,5%) et du Jura (5,9%) ont tous deux enregistré une diminution de 0,3 point. Dans le canton de Vaud, le taux de chômage s'est replié de 0,2 point à 5,9%.

Genève (7,3%) et Neuchâtel (7%) culminent toujours avec les taux les plus élevés du pays. Ces cantons ont tout de même enregistré des baisses respectives de 0,2 et 0,1 point.

Enfin, le taux du canton de Berne baisse de 0,2 point à 3%.

4000 emplois perdus dans l'horlogerie

La crise économique a fait disparaître 4000 emplois dans l'horlogerie, estime François Matile, secrétaire général de la Convention patronale de l'industrie horlogère suisse.

Ces suppressions sont intervenues pour moitié par licenciement et pour moitié par le non-remplacement des départs. En outre, il ne s'agit que des emplois fixes, les statistiques n'englobant pas les contrats temporaires, a précisé François Matile dans une interview à "L'Agefi".

A fin septembre 2009, la Convention patronale tablait sur la disparition de 5000 emplois, soit environ 10% des effectifs globaux de la branche.