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Le retour à la normale se confirme en Suisse

L'heure est à l'allégresse dans les aéroports de Suisse.
L'heure est à l'allégresse dans les aéroports de Suisse.
La reprise du trafic aérien aux aéroports de Genève et Zurich s'est confirmée mercredi avec la réouverture de nombreuses zones dans le ciel européen. Après les pertes dues au nuage volcanique, les entreprises peuvent adresser aux cantons une demande d'indemnisation.

La situation pour les compagnies
aériennes s'est passablement améliorée en Europe grâce à la réouverture de
l'aéroport londonien d'Heathrow, le premier au monde.



Swiss a ainsi annoncé pouvoir assurer l'ensemble de ses liaisons
dès 14h00, après avoir annulé 80 vols dans la matinée sur un total
de 400 pour la journée. La compagnie n'excluait toutefois pas les
retards, ni quelques incertitudes pour quelques destinations comme
Varsovie et Stockholm. Quant au trafic des longs-courriers, il
devait être normal.

5 à 6 millions de pertes pour Swiss

Dans la soirée, le patron de Swiss,
Harry Hohmeister, a déclaré lors de l'émission "Rundschau" de la
télévision alémanique, que la compagnie avait perdu de 5 à 6
millions de francs par jour depuis le début des problèmes dans le
ciel européen.



Reste que de nombreux vols ont été annulés le matin. A l'aéroport
de Zurich-Kloten, 185 vols sur quelque 700 ont été supprimés, alors
que Genève-Cointrin travaillait à 70%.
Les annulations ont surtout touché les destinations européennes.
Aéroports et compagnies aériennes recommandaient toujours aux
passagers de s'informer au préalable au sujet de leur vol.

Vols de nuit

Compte tenu des circonstances exceptionnelles, les aéroports
suisses ont eu recours à quelques vols de nuit pour désengorger le
trafic. Quatre appareils ont atterri à Zurich entre 00h30 et 06h00
et un à Genève. L'AIG de Genève n'excluait pas de recourir encore à
cette possibilité offerte par l'Office fédéral de l'aviation civile
(OFAC). "Il s'agira d'un nombre limité de vols", a indiqué la
responsable aux relations extérieures, Aline Yazgi.



Signe de la reprise progressive du secteur aérien, les trains
internationaux sont un peu moins prisés. Les CFF continuent de
renforcer leur offre, mais ils ont supprimé la vente de billets
sans supplément dans les trains, introduite vendredi passé.
L'ex-régie a également mis hors service sa ligne téléphonique
d'urgence. Elle a reçu 1500 appels en cinq jours.

Indemnisation possible

Après ces cinq jours de perturbations inédites, les entreprises
directement liées au secteur aéroportuaire font leurs comptes. Pour
remédier aux pertes, le Secrétariat d'Etat à l'économie (Seco) a
adressé une lettre aux cantons pour traiter les demandes
d'indemnisation.



"La lettre a été envoyée lundi à tous les cantons, puisque ce sont
eux qui sont compétents pour autoriser le recours au chômage
partiel", a indiqué Valentin Lagger de la Direction du travail du
Seco, confirmant une information du "Temps". Les privés ont un mois
à partir de la fermeture de l'espace aérien, le 16 avril, pour
adresser leur requête.



Cette démarche qui découle de la loi sur l'assurance chômage
s'applique régulièrement pour tout événement naturel exceptionnel.
Le canton statue sur les demandes des entreprises touchées par un
manque à gagner et il revient ensuite à la caisse d'assurance
chômage de payer.

Aéroports durement frappés

L'AIG de Genève a pris contact dès samedi dernier avec l'OFAC et
le Seco pour les heures non travaillées. "La démarche concerne
toutes les sociétés de la plateforme aéroportuaire", a indiqué Mme
Yazgi de l'AIG. "Les pertes quotidiennes se montent à plusieurs
centaines de milliers de francs", a-t-elle ajouté.



Kloten devrait également solliciter l'aide de l'Etat. Selon son
directeur, Thomas Kern, l'aéroport zurichois a perdu près de deux
millions de francs de recettes par jour en raison du nuage.

Une décision juste

Revenant sur la décision de fermer l'espace aérien, des
chercheurs de l'EPF de Zurich estiment que les autorités
européennes ont fait le bon choix. La concentration de particules
dans le nuage de cendres était très élevée, atteignant dimanche
jusqu'à 600 microgrammes par mètre cube à 4000 mètres
d'altitude.



A titre de comparaison, à Zurich le teneur en particules fines
s'élève en moyenne durant l'année à 50 microgrammes par mètre
cube.



ats/cht

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Kloten veut un dédommagement de Berne

Suite au blocage aérien, l'aéroport de Zurich sollicite l'aide de l'Etat. Si la Confédération accorde des dédommagements, la société qui gère l'aéroport souhaite être traitée comme les compagnies aériennes.

C'est ce qu'a déclaré le directeur de l'aéroport Thomas Kern dans le journal alémanique "Finanz und Wirtschaft" mercredi.

Durant le blocage aérien dû au nuage de cendres volcaniques venu d'Islande, l'aéroport de Kloten a perdu près de deux millions de francs de recettes par jour.

Selon Thomas Kern, l'assurance ne compensera vraisemblablement pas ces pertes car une éruption volcanique est un cas de force majeure.

Les négociations avec l'assureur de l'aéroport de Zurich ne sont toutefois pas closes, a reconnu le directeur.