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Les bourses européennes poursuivent leur chute

La crise de la dette affole encore les marchés mondiaux.
Les bourses européennes restent dans le rouge.
Les bourses européennes ont clôturé en baisse vendredi, toujours sur fond de craintes de contagion de la crise grecque à d'autres pays de la zone euro et dans la foulée d'une chute historique de Wall Street.

La Bourse de Paris a clôturé vendredi sur un plongeon de 4,60% à
3392,59 points, après avoir lâché plus de 5% en cours de séance,
enregistrant sa quatrième séance consécutive de forte baisse dans
un marché en proie à une extrême nervosité.

En attendant le sommet de la zone euro

La Bourse suisse a été entraînée vendredi dans la tempête des
marchés européens. A la clôture, le Swiss Market Index (SMI) des
vingt valeurs vedettes perdait 2,85% à 6205,63 points, le SPI
lâchait 2,93% et le SLI 2.91%. Toutes les valeurs étaient dans le
rouge à la fermeture de la séance et avant un Sommet de crise de la
zone euro.



L'indice vedette de la Bourse de Milan, le FTSE Mib, a clôturé
vendredi sur une nouvelle chute de 3,27% à 18'846 points à l'issue
d'une séance extrêmement nerveuse, après avoir déjà lâché 4,26%
jeudi. L'indice, qui avait été suspendu temporairement à cause de
"problèmes techniques" en fin de séance, a cédé jusqu'à 5% après la
reprise des transactions avant de regagner du terrain.



L'indice Bel-20 de la Bourse de Bruxelles a clôturé vendredi sur
une forte baisse de 4,33% à 2296,81 points, plombé par les valeurs
financières sur fond d'inquiétudes sur une possible contagion de la
crise grecque à d'autres pays de la zone euro.

Madrid a lâché 13,8% en une semaine

L'indice Ibex-35 de la Bourse de Madrid a terminé vendredi sur
une nouvelle forte baisse, de 3,28% à 9046,1 points, après une
séance très nerveuse, toujours plombé par les craintes d'une
contagion de la crise budgétaire grecque en zone euro. L'Ibex-35 a
perdu au total 13,8% en cette semaine noire, depuis la clôture de
vendredi dernier. La Bourse de Lisbonne a clôturé vendredi en recul
de 2,94% à 6624,29 points dans le sillage des autres places
européennes et de Wall Street, accumulant des pertes de plus de 10%
sur l'ensemble de la semaine.



Les Bourses nordiques ont clôturé en forte baisse vendredi, après
une séance noire sur les places européennes en raison des craintes
de contagion de la crise grecque: Copenhague et Helsinki ont chuté
de plus de 4%, tandis qu'Oslo et Stockholm ont perdu près de 3%. A
Copenhague, l'indice vedette OMX-20 a dévissé de 4,14% à 371,12
points, tandis qu'à Helsinki, l'indice OMX 25 chutait de 4,1% à
2001,08 points. A Stockholm, la principale place nordique, l'indice
OMX 30 a terminé en forte baisse de 3,34% à 944,57 points, tandis
qu'à Oslo, l'indice de référence a perdu 2,87% à 348,98 points.

Wall Street termine en baisse

L'indice Dow Jones des valeurs
industrielles a terminé vendredi à la Bourse de New York en baisse
de 139,89 points, soit 1,3%, à 10'380,43 points par rapport à la
clôture de jeudi, selon des calculs préliminaires.



L'indice Nasdaq des valeurs technologiques a perdu 54 points, soit
2,3%, à 2265,64 points. Jeudi, l'indice Dow Jones avait perdu
jusqu'à près de 1000 points, soit la plus forte chute en points de
son histoire en séance, avant d'effacer une partie de ses pertes et
de terminer finalement en baisse de 347 points, soit 3,20%, à
10'520 points.



Les causes de ce décrochage n'étaient pas encore évidentes
vendredi, même si les médias américains ont pointé du doigt dès
jeudi soir la banque Citigroup et fait état d'une erreur humaine de
la part d'un trader.

La Grèce au centre de l'attention

En outre, la Grèce était toujours au centre des attentions: les
chefs d'Etat et de gouvernement de la zone euro étaient réunis
vendredi en sommet extraordinaire à Bruxelles où ils ont
définitivement adopté l'activation du plan d'aide, tandis que les
ministres des Finances du club des grands pays industrialisés du G7
(Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Italie,
Japon) ont annoncé la tenue d'une conférence téléphonique dans la
journée sur la crise de la dette grecque.



Une nouvelle montée au créneau du président de la Banque centrale
européenne (BCE), Jean-Claude Trichet, n'avait guère contribué à
calmer les esprits jeudi. "Le Portugal n'est pas la Grèce,
l'Espagne n'est pas la Grèce", avait insisté Jean-Claude Trichet,
assurant qu'un défaut de paiement de la Grèce était pour lui "hors
de question". Une porte-parole du Fonds monétaire international
(FMI) avait renchéri en affirmant que ce n'était "pas une
option".

L'euro rebondit

De son côté, la monnaie unique européenne, qui avait atteint
jeudi son plus bas niveau depuis mars 2009 face au billet vert à
1,2523 dollar, remontait mais restait sous pression: à 16H10 GMT,
un euro valait 1,2739 dollar, contre 1,2644 dollar jeudi vers 20H00
GMT.



Le ministre japonais des Finances, Naoto Kan, a exclu des mesures
concertées du G7 pour redresser l'euro. "Je ne pense pas qu'il y
aura de demande d'intervention" lors de la conférence téléphonique,
a-t-il déclaré.



Sur le marché obligataire, le taux des obligations d'Etat grecques
à dix ans a battu vendredi matin un nouveau record depuis l'entrée
du pays dans la zone euro, à 12,272%. Le rendement de l'obligation
d'Etat portugaise à 10 ans augmentait mais de façon moins marquée,
à 6,181% contre 6,091% la veille, tout comme celui de l'espagnole à
4,457% contre 4,407%.



afp/hof

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Des mouvements qui inquiètent

Les régulateurs boursiers européens se sont engagés à surveiller "de près" les marchés qui ont dévissé ces derniers jours en raison de la crainte d'une contagion de la crise grecque. Ils n'ont toutefois pas décidé d'ouvrir d'enquêtes sur d'éventuelles mouvements spéculatifs.

Les membres du Comité européen des régulateurs (CESR) ont décidé de faire particulièrement "attention aux écarts potentiels au respect des règles et aux cas de manipulation de marché en vue de coordonner l'action des régulateurs", indique un communiqué du CESR publié à l'issue d'une réunion vendredi à Barcelone.

Avant de participer à cette réunion, Jean-Pierre Jouyet, le président de l'Autorité des Marchés Financiers (AMF), le gendarme français de la Bourse, avait prévenu que les régulateurs allaient taper "sur les doigts de tous ceux qui se sont mal comportés".

"Il y a eu ces derniers jours des rumeurs infondées qui ont eu lieu, et sur l'Espagne, et sur l'Italie. Il y a eu des mouvements spéculatifs qui ont été repérés", avait-il dénoncé sur iTélé.

Les régulateurs européens se sont également engagés à se "concerter étroitement" avec les autorités de régulation américaines, la Security Exchange Commission (SEC) et la Commodity Futures Trading Commission (CFTC).

Les Bourses européennes ont connu plusieurs séances très agitées cette semaine, marquées par de violents mouvements de marché parfois inexpliqués.

L'euro reste sous pression

Alors que les chefs d'Etat et de gouvernement de la zone euro devaient se retrouver vendredi en sommet extraordinaire à Bruxelles, les ministres des Finances du club de grands pays industrialisés du G7 (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Italie, Japon) ont annoncé la tenue d'une conférence téléphonique dans la journée sur la crise de la dette grecque.

La monnaie unique européenne, qui avait atteint jeudi son plus bas niveau depuis mars 2009 face au billet vert à 1,2523 dollar, remontait légèrement mais restait sous pression vendredi matin lors des échanges en Asie. Vers 02H50 GMT un euro valait 1,2708 dollar, contre 1,2644 jeudi vers 20H00 GMT.