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Les bourses mondiales sont en pleine euphorie

A l'instar des bourses européennes, Wall Street a clôturé en forte hausse lundi.
A l'instar des bourses européennes, Wall Street a clôturé en forte hausse lundi.
Le méga-plan de soutien aux pays de la zone euro en difficulté, d'un montant allant jusqu'à 750 milliards d'euros, a provoqué lundi l'euphorie des Bourses, dont certaines ont connu des rebonds historiques, et a redonné des couleurs à l'euro.

Toutes les places financières européennes ont clôturé en forte
hausse, prenant jusqu'à plus de 14%, après leur chute de la semaine
dernière provoquée par la peur d'une contagion de la crise grecque
aux autres maillons faibles de la zone euro.



"Les investisseurs saluent l'approbation des plans européens pour
sauver la Grèce et soutenir l'euro", a commenté Joseph Hargett, de
Schaeffer's Investment Research.

L'euro repart

La Bourse de New York a enregistré sa plus forte hausse de
l'année lundi, rassérénée par le plan de secours colossal adopté en
Europe pour faire face à la crise qui menace la zone euro: le Dow
Jones a gagné 3,90% et le Nasdaq 4,81%.



La monnaie unique s'est également raffermie face au franc: l'euro
a repassé la barre des 1,43 francs pour atteindre 1,42 à 18h40. Il
avait atteint jeudi son plus bas niveau depuis mars 2009 à 1,2523
dollar, à cause des craintes liées aux problèmes budgétaires de la
Grèce et d'autres pays de la zone euro.

Clôture historique à Madrid

Le plus fort rebond des Bourses
européennes a été enregistré avec +14,43% à Madrid, qui connaît
ainsi la plus forte hausse depuis sa création en 1992. La Bourse de
Paris a connu lundi la troisième plus forte hausse de son histoire
(+9,66%), emportée par l'euphorie générale. Milan s'est envolé de
11,28%, tandis que Lisbonne gagnait 10,73%, Bruxelles 9,37%,
Athènes 9,13%, Amsterdam 7,33%, Francfort 5,30% et Londres
5,16%.



A Zurich, le Swiss Market Index (SMI) a suivi la folle échappée
des places européennes, certes avec moins d'écart, mais en achevant
tout de même la séance en hausse de 4,45% à 6481,95 points
L'optimisme a même gagné l'Asie avec +1,60% à Tokyo et 2,54% à Hong
Kong.



"Au-delà du rebond technique du marché, une hausse plus durable
des marchés est aussi probable. Toutefois, tout n'est pas rose pour
autant. Les marchés devront intégrer une volonté des Etats
Européens d'assainir rapidement leurs finances publiques", estime
Christian Parisot, économiste chez Aurel BCG.

Détente spectaculaire des taux grecs

Le plan de secours européen a aussi calmé le tourbillon des
marchés obligataires, où le taux des titres de la dette de l'Etat
grec à 10 ans enregistrait une détente spectaculaire. Vers 18h00,
leur taux chutait autour de 6,7%, un plongeon par rapport aux plus
de 12% atteints vendredi soir.



Pour Guillaume Tresca, économiste au Crédit agricole, le plan va
apaiser les tensions sur les marchés à court terme mais "à lui seul
le paquet (ndlr: de mesures) ne suffira pas à rétablir la confiance
à moyen terme." Pour cela, "il faudra des preuves de redressement
budgétaire et des réformes structurelles renforcées".



Sur les places boursières, les valeurs bancaires, qui avaient
fortement chuté la semaine dernière, profitaient tout
particulièrement du rebond, avec parfois des hausses de plus de
20%.

Réponse forte aux attaques

Dans la nuit de dimanche à lundi à Bruxelles, à l'issue de plus
de onze heures de tractations, les ministres des Finances de l'UE
se sont mis d'accord sur la mise en place d'un plan de secours historique pouvant aller
jusqu'à 750 milliards d'euros pour aider les pays de la zone
euro.



Cette enveloppe inclut des prêts et garanties des pays de la zone
euro, ainsi que des prêts du Fonds monétaire international (FMI).
Les mesures annoncées lundi "ne résolvent pas le problème
budgétaire fondamental mais elles donnent aux pays plusieurs années
pour agir", note Carsten Brzeski, de la banque néerlandaise ING.
L



Le chef de la diplomatie espagnole, Miguel Angel Moratinos, a
salué lundi un "accord très positif" et une réponse "à tous ceux
qui essaient de miner la situation économique et financière de
l'UE" par des spéculations contre l'euro. "J'espère que ce sera la
fin de la bataille" contre les spéculateurs, a-t-il ajouté.



ats/lan

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