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Les casinos suisses ont moins cartonné en 2009

L'interdiction de fumer est la principale responsable de ce bilan en baisse.
L'interdiction de fumer est la principale responsable de ce bilan en baisse.
La Fédération suisse des casinos a dévoilé lundi à Berne son bilan. Le produit brut des casinos suisses s'est élevé en 2009 à 936,4 millions de francs, en baisse de 5,6%. L'interdiction de fumer et la situation économique difficile en seraient la cause, selon la FSC.

L'organisation qui regroupe les 19 maisons de jeux ouvertes en
Suisse pointe du doigt "principalement l'interdiction de fumée"
comme responsable de cette baisse, a indiqué son président Daniel
Frei lors d'une conférence de presse.

Le nombre d'entrées reste stable

"Plus de la moitié de nos clients sont fumeurs", et
l'interdiction "a nécessité de grands investissements", a-t-il
souligné. Selon la FSC, les casinos pâtissent également de la crise
économique.



Le nombre des entrées (5,4 millions en 2009) est resté stable par
rapport à l'année précédente. "C'est presque le même chiffre, ce
qui veut dire que les gens ont moins dépensé cette année", a
déclaré à l'ATS Marc Friedrich, secrétaire de la FSC.



Une partie du chiffre d'affaires d'exploitation est versé en tant
qu'impôt sur les maisons de jeux. En 2009, ce sont 479 millions de
francs qui ont été versés à l'AVS, auxquels s'ajoutent 35 millions
comme impôt sur les bénéfices.

Montreux le plus rentable

Le casino de Montreux a été le plus rentable du pays en 2009,
avec un produit brut des jeux (c'est-à-dire la différence entre les
mises et les gains versés aux joueurs) de 116,2 millions de francs,
suivi de la maison de jeux de Baden (111,3 millions) et de Bâle
(97,6 millions). Le casino de la Riviera a détrôné le casino de
Mendrisio, qui a chuté à la quatrième place, en perdant 14,8% de
son produit brut par rapport à 2008.



La concurrence étrangère joue également un rôle dans la baisse du
produit brut, admet Hubertus Thonhauser, membre du comité de la
FSC. "En raison de la crise économique, les pays étrangers, comme
l'Italie veulent garder le produit fiscal à l'intérieur de leur
frontière", a-t-il indiqué.

En croisade contre les Tactilos

D'autres formes de concurrence se situent également dans le
viseur de la FSC. Outre les "casinos en ligne", l'organisation
faîtière condamne les tournois de poker déclassés en jeux d'adresse
et qui ne sont plus concernés par la réglementation des jeux de
hasard.



Autre motif de sa vindicte, les Tactilos de la Loterie romande:
contrairement à cette dernière, la FSC, qui a recouru jusqu'au
Tribunal fédéral, voit dans ces appareils des "machines à sous
comme les autres" et les considère donc comme une "distorsion de la
concurrence", a indiqué Marc Friedrich. Selon lui, le "produit brut
dégagé par les Tactilos est équivalent à un ou deux casinos".

Plus de 20'000 personnes interdites

Confronté au fait que la Loterie romande finance des projets
sociaux et culturels, Marc Friedrich botte en touche. "Le montant
versé pour le bien commun par la Loterie romande et son pendant
alémanique Swisslos s'élève par année à un demi-milliard",
reconnaît-il.



"Mais nous versons le même montant à l'AVS", a-t-il affirmé. Le
secrétaire de la FSC argumente "que tout le monde peut entrer dans
un restaurant et jouer au Tactilo: il n'y a pas d'interdiction
d'entrée" pour les joueurs dépendants.



En 2009, environ 3000 personnes supplémentaires ont été bannies
des casinos sur tout le territoire suisse, alimentant une liste qui
recense entre "20'000 et 25'000 personnes" déclarées persona non
grata.



ats/lan

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