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Cameron fait de la réduction du déficit sa priorité

Première conférence de presse conjointe, pour Cameron (à droite) et Clegg.
Première conférence de presse conjointe, pour Cameron (à droite) et Clegg.
La première journée de David Cameron dans son costume de Premier ministre a été consacrée à la composition de son gouvernement, issu d'une coalition avec les libéraux-démocrates de Nick Clegg. Le conservateur s'est aussi fixé 2 priorités: la réduction du déficit public et la relance de l'économie.

"Le temps est venu de relever ses manches", a lancé le nouveau
ministre conservateur des finances George Osborne, en arrivant dans
ses nouveaux bureaux.



Comme pour rappeler les défis économiques qui attendent le nouveau
gouvernement, les chiffres du chômage publiés dans la matinée ont
montré un nouveau record, à 2,51 millions de sans emplois.



Dans son programme de coalition, le gouvernement affirme que la
réduction du déficit public et la poursuite de mesures pour assurer
la reprise économique sont "le problème le plus urgent" que le pays
doit régler. Il entend s'atteler "à une réduction significativement
accélérée" du déficit structurel et compte procéder plutôt par le
biais de "baisses de dépenses que par des hausses d'impôt".

Taxe sur les banques

Les projets de réduction du déficit seront présentés lors d'un
"budget d'urgence" qui se tiendra dans les 50 jours, soit d'ici au
20 juin. Le gouvernement estime que "des baisses de dépenses
modestes, de l'ordre de six milliards de livres (9,9 milliards de
francs) sont possibles" sur l'année fiscale en cours qui s'achèvera
en mars.



En matière de régulation bancaire, la coalition s'est engagée à
mettre en place une taxe spécifique sur les banques (une mesure qui
figurait au programme des Tories), dont les détails restent à
fixer. Elle va par ailleurs instituer une commission chargée
"d'étudier la question complexe de la séparation des banques de
détail et des banques d'investissement".



Dans une concession majeure des libéraux europhiles aux Tories
eurosceptiques, la coalition promet de ne pas abandonner la livre
au profit de l'euro durant toute la législature. Les libéraux
avaient fait campagne sur leur ambition "à long terme" d'adopter la
devise européenne.

Cinq ministres lib-dems

La liste des membres du gouvernement n'était pas encore
finalisée dans l'après-midi. Outre Nick Clegg, les
libéraux-démocrates détiendront cinq portefeuilles, dont celui du
commerce. Du côté des conservateurs, ont notamment été confirmés
les postes de George Osborne aux Finances, de l'eurosceptique
William Hague aux Affaires étrangères et de Liam Fox à la Défense.
Theresa May prend l'Intérieur et Kenneth Clarke la Justice.



Dans la matinée, plusieurs dirigeants mondiaux ont félicité David
Cameron, alors que la presse britannique a salué un moment "historique" pour le pays.



La course à la succession de Gordon Brown à la tête du Labour a
été par ailleurs lancée, l'ancien ministre travailliste des
Affaires étrangères David Miliband étant le premier à annoncer sa
candidature "avec une grande humilité mais aussi avec une véritable
passion".



agences/ant

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