La pression retombe sur les marchés après le rachat de Credit Suisse par UBS
- La Bourse suisse a terminé sur une note positive lundi. Après un plongeon initial, le SMI a gentiment remonté la pente. L'action UBS, après un début de séance laborieux, a terminé sur un gain de 1,26% à 17,325 francs, alors que Credit Suisse a terminé à 82 centimes (-55,74%).
- "Rachat de la honte", "scandale historique", "journée désastreuse": la presse ne manque pas de qualificatifs pour décrire le rachat de Credit Suisse par UBS.
- Après une ouverture dans le rouge, les indices européens se redressaient dans l'après-midi. Les marchés asiatiques ont souffert lundi, signe que le retour de la "confiance" des investisseurs mondiaux dans le système bancaire est loin d'être gagné.
- Avec le rachat de Credit Suisse par UBS, 9500 à 12'000 postes sont menacés, selon l'institut de recherches et conseils économiques BAK Economics.
- Concrètement, UBS déboursera une action propre pour 22,48 actions Credit Suisse dans le cadre du rachat précipité du numéro deux bancaire helvétique par son grand rival. La transaction est ainsi valorisée à quelque trois milliards de francs ou 76 centimes par action Credit Suisse.
- La Confédération accorde de son côté une garantie de 9 milliards de francs à UBS afin de réduire les risques que cet établissement encourt du fait de l’acquisition de certains actifs pouvant potentiellement subir des pertes.
Suivi assuré par RTSinfo
08h55
Les partis lancent le débat sur le contrôle de la place financière
Une session extraordinaire du Parlement pourrait avoir lieu en avril, et les partis multiplient les revendications depuis lundi. C'est tout l'encadrement des marchés financiers qui est désormais en discussion. Cette thématique s'impose au sommet de l'agenda politique à quelques mois des élections fédérales.
Il est question d'interdire les bonus pour les managers de Credit Suisse, de mettre en place une task force pour protéger les employés des deux banques ou de mener des enquêtes pour pouvoir désigner des coupables et les sanctionner. Et un espace de débat plus large s'ouvre sur le contrôle de la place financière.
Tous les partis communiquent et les demandes vont dans tous les sens. Entre les formations de droite, proches de l'économie, l'ambiance est aux règlements de comptes. Mais la gauche, elle, n'échappera pas aux accusations de récupération politique.
08h15
Moody's réduit les perspectives de certaines notes d'UBS
L'agence de notation Moody's a réduit la perspective de certaines notes d'UBS, suite à la fusion annoncée avec Credit Suisse. Ses analystes estiment que ce rachat a "le potentiel de significativement renforcer l'activité d'UBS dans la gestion de fortune, les activités bancaires en Suisse, la gestion d'actifs et, dans une moindre mesure, dans la banque d'affaires". Les soutiens financiers apportés par la Confédération, la BNS et le régulateur Finma sont aussi perçus comme positifs.
Mais ce mariage forcé ne se fera cependant pas sans heurts, avertit Moody's. La transaction recèle ainsi "un risque élevé au niveau financier, culturel et de l'intégration des activités".
Les perspectives pour les notes de dépôt à long terme et senior non garanties ont ainsi été changées à "négatives", contre "stables" auparavant. Les notes de crédit de Credit Suisse, de leur côté, sont en cours d'évaluation chez Moody's.
07h45
L'USS demande une task force avec des représentants du personnel
Les suppressions d'emplois toucheront non seulement Credit Suisse mais aussi UBS, puisque les postes "doublons" seront supprimés. Au total, jusqu'à 12'000 postes pourraient ainsi disparaitre dans l'opération selon l'institut de recherches et conseil économique BAK Enconomics.
Et pour l'Union syndicale suisse, la Confédération va devoir protéger ces employés. "La demande est qu'une task force soit créée pour que le personnel ait des représentants", a expliqué son président Pierre-Yves Maillard dans La Matinale.
"Le Conseil fédéral ne peut pas se contenter de dire qu'on a sauvé une grande banque sous pression des milieux financiers et des grandes Etats du monde", a ajouté le Vaudois. "Il doit aussi avoir un discours politique sur les grands équilibres économiques et sociaux dans notre pays, sur l'emploi, sur le pouvoir d'achat".
07h25
Les employés de Credit suisse entre désarroi et colère
Après un week-end interminable durant lequel les seules informations qui leur sont parvenues étaient celles des médias, le mutisme était de mise chez les collaborateurs de Credit Suisse lundi.
Mais certains n’ont pas pu retenir leur colère, à l'exemple de cette employée zurichoise qui s'est confiée à la télévision alémanique SRF. "Nous, les collaborateurs qui ont les mains dans le cambouis, on nous oublie. Mais au final, c’est à nous de réparer les dégâts!", a-t-elle lancé. "Et pendant ce temps, là-haut, ils faisaient quoi? Ils se baladaient en jets privés ou se pavanaient dans leurs villas!".
07h05
La valeur du célébrissime bonnet de ski Credit Suisse décolle
Objet culte de la fin des années 1970, le bonnet aux couleurs de Credit Suisse a pris de la valeur avec la débâcle de la banque. Son prix a pris l'ascenseur sur les plateformes d'enchères en ligne, pour dépasser parfois les 200 francs.
"Ces bonnets ont toujours été des objets culte sur le site", explique la plateforme Ricardo à la RTS. Et la demande augmente effectivement depuis dimanche, ce qui fait que les prix vont continuer à monter.
06h45
Pourquoi la législation n'a pas permis de sauver Credit Suisse
La loi suisse encadrant les banques systémiques, dites "too big to fail", n'a pas permis de sauver Credit Suisse de la faillite. C'est parce qu'elle n'empêche pas un "bank run", retrait massif d'argent par des clients qui n'ont plus confiance. Or c'est c'est exactement ce qui s'est passé.
Le désastre rappelle donc que, malgré toutes les règles possibles et imaginables, l'humain et l'irrationnel sont indissociables de la finance. La confiance est non seulement le capital principal d'une banque, mais c'est aussi une composante qui échappe aux lois.
06h30
L'ASF va aller au bout de son contrat avec Credit Suisse
Le logo de "Credit Suisse" continuera à figurer sur les vestes d'entraînement et les maillots des joueurs de l'équipe nationale. Cela restera ainsi pour le moment, a déclaré Adrian Arnold, responsable de la communication à l'ASF.
Du moins tant que la marque "Credit Suisse" existera encore, a-t-il avancé lundi avant l'entraînement public de l'équipe nationale à Bâle.
Cette déclaration montre qu'il y a encore beaucoup de questions ouvertes concernant cette collaboration. Depuis 1993, Credit Suisse est le sponsor principal de l'ASF et soutient non seulement l'équipe A, mais aussi toutes les équipes nationales de la relève avec des contributions considérables. Le contrat actuel court jusqu'au 30 juin 2024. "Nous avons eu de bonnes discussions avec nos contacts à Credit Suisse, qui nous ont assuré que les contrats existants seraient honorés", a expliqué Adrian Arnold.
MARDI 21 MARS
Peu d'inquiétudes du côté des caisses de pension
Le rachat de Crédit Suisse par UBS aura aussi des répercussions sur les avoirs de prévoyance. C'est parce que les portefeuilles des caisses de pension contiennent notamment des actions de la banque.
Représentant pour la Suisse Romande de l'Association suisse des institutions de prévoyance, Yves-Marie Hostettler se veut rassurant. Selon lui, les caisses de pension perdent un important partenaire dans la gestion de fortune, mais les placements des caisses eux sont suffisamment diversifiés.
21h00
"Cela fait 15 ans qu'on pouvait analyser de manière critique cette situation"
Marc Chesney, directeur du Département de banque et finance et du Centre de compétence en finance durable de l'Université de Zurich, s'est dit choqué par la situation de Credit Suisse dans le 19h30:
"C'était prévisible, cela faisait 15 ans qu'on pouvait analyser de manière critique cette situation. Au-delà de la faillite de Credit Suisse, c'est la faillite d'une certaine politique qui a détourné le regard pendant 15 ans". Sans compter la politique "insupportable" des bonus.
"Brady Dougan, directeur de Credit Suisse entre 2007-2014, a perçu 160 millions de francs et le cours de l'action a baissé de 70%. Son successeur Tidjane Thiam a reçu 64 millions et le cours de l'action a diminué de 40%", a donné en exemple Marc Chesney.
20h30
Les partis veulent réformer la législation pour éviter de futures faillites de banques
A Berne, après le choc de l'annonce de la reprise de Credit Suisse par UBS, les partis politiques s'entendent sur un point: la nécessité de réviser la loi qui encadre les grandes banques. Ou plutôt LA grande banque restante aujourd'hui. Le Parlement pourrait se réunir en session extraordinaire pour en débattre.
20h00
Tour d'horizon de ce que l'on sait à ce stade
UBS rachète son rival Credit Suisse: l'annonce est tombée dimanche soir lors d'une conférence de presse du Conseil fédéral.
Mais alors que les détails du rachat doivent encore être précisés, le doute et l'inquiétude planent chez la clientèle et le personnel de Credit Suisse. Tour d'horizon de ce que l'on sait à ce stade.
Après le choc, voire la honte ressentie par la disparition de Credit Suisse, les partis politiques réclament des comptes.
A qui la faute? Le parti socialiste réclame une commission d'enquête parlementaire. A droite, le PLR estime que l'ancienne équipe dirigeante de Credit Suisse doit rembourser les bonus reçus.
Tandis que l'UDC accuse le PLR d'avoir fermé les yeux, au nom de sa proximité avec Credit Suisse.
19h20
9500 à 12'000 postes sont menacés
Le rachat de Credit Suisse par UBS ne causera pas de graves dommages à l'économie suisse, estime lundi l'institut de recherches et conseils économiques BAK Economics. Néanmoins, jusqu'à 12'000 emplois pourraient disparaître.
Les deux banques comptent actuellement au total 37'000 emplois (équivalents plein temps/EPT) en Suisse. A moyen terme, le démantèlement du réseau de succursales et d'autres mesures de rationalisation consécutifs au rachat "entraîneront probablement la perte de 9500 à 12'000 EPT", ont calculé les experts.
Zurich sera le canton le plus touché: le potentiel de suppressions d'emplois est évalué entre 6500 et 8000 EPT. Soit 0,9% de l'ensemble des emplois cantonaux.
19h00
Manifestation à Zurich contre une forme d'"arnaque"
Après la reprise de Credit Suisse par UBS, plusieurs centaines de personnes ont manifesté lundi soir sur la Paradeplatz à Zurich. Les Jeunes socialistes et d'autres organisations et partis avaient appelé à protester contre une forme d'"arnaque".
"Il est scandaleux que la grande banque se soit enrichie pendant des années et que la collectivité doive maintenant payer. L'établissement a distribué des milliards en bonus et en dividendes", relèvent les organisateurs dans l'appel à manifester. Ils dénoncent des "profits privés et des pertes pour l'Etat".
18h30
Une garantie de 9 millliards à UBS: mais d'où vient l'argent?
Depuis la semaine dernière, les milliards pleuvent pour Credit Suisse, et maintenant pour la nouvelle UBS.
La Banque nationale Suisse (BNS) a débloqué des liquidités à hauteur de 200 milliards de francs pour les deux banques. La Confédération, elle, a accordé une garantie contre les pertes de 9 milliards francs.
D'où vient l'argent de ce sauvetage? Pour les 200 milliards de la BNS, la banque centrale a évidemment le pouvoir de créer de la monnaie. C'est son rôle. Et c'est ce qu'elle fait ici. En gros, la BNS dit à la nouvelle UBS: "si tu as besoin de liquidités jusqu'à 200 milliards, je peux te les prêter".
La nouvelle banque doit pouvoir faire face à une éventuelle augmentation des retraits de la part des clients. Par exemple, une entreprise qui avait des comptes à la fois chez Credit Suisse et UBS aura peut-être envie de diversifier les risques, en sortant une partie de son argent de la nouvelle entité pour le placer ailleurs.
Prêt avec intérêt
L'argent est donc bien prêté et non pas donné à la nouvelle UBS, il s'agit d'une opération standard pour la banque nationale, qui accorde tous les jours des prêts aux banques qui manquent de liquidités.
La différence, c'est qu'au quotidien ces prêts sont accordés pour 24 ou 48 heures et portent sur de beaucoup plus petites sommes, alors que les prêts à UBS sont à long terme.
Comme pour n'importe quel prêt, il y a des garanties en échange fournies par la nouvelle UBS. L'opération ne coûte rien au contribuable, l'argent utilisé sera remboursé. Et il s'agit d'un prêt avec intérêt: l'opération sera donc rentable pour la Banque nationale.
Et même si la nouvelle UBS devait à son tour faire faillite, le risque serait très résiduel, vu que la première entité à se faire rembourser - dans ce scénario - serait la BNS.
Concernant les 9 milliards de la Confédération, la situation est un peu plus compliquée. Cette garantie de 9 milliards de la Confédération doit couvrir les actifs de Credit Suisse qui sont de moins bonne qualité, risqués et qui sont difficiles à valoriser.
S'il fallait vendre ces actifs, il pourrait y avoir une grosse décote, parce que certains de ces actifs pourraient être "pourris" et donc faire perdre de l'argent à UBS.
C'est comme si UBS avait dit lors de la négociation: "je veux bien aller à 3 milliards pour racheter Credit Suisse mais je n'ai pas eu le temps d'étudier les comptes. Si vous voulez qu'on le fasse, il nous faut une garantie."
Pertes cachées reportées sur le contribuable
La Confédération a donc visiblement opté en faveur de cette garantie de 9 milliards. Concrètement, en cas de défaillance, les 5 premiers milliards sont d'abord à la charge d'UBS. Berne prendra à son compte les 9 milliards suivants.
Mais c'est donc seulement si ces actifs sont effectivement pourris et qu'ils dépassent 5 milliards que la Confédération mettra la main au porte-monnaie. Et dans ce cas-là, il s'agira de l'argent du contribuable.
On peut dire d'une certaine manière que les pertes cachées de Credit Suisse seraient reportées sur le contribuable. Mais on ne saura probablement pas avant 2 à 3 ans quelle est la facture pour UBS et éventuellement pour les contribuables suisses.
18h10
"On est dans un environnement plus confiant"
Même si la journée a été très erratique sur les marchés financiers mondiaux, François Savary, responsable des investissements chez Prime Partners, a estimé dans Forum que le rachat de Credit Suisse par UBS "a rassuré au niveau du secteur bancaire et cela a permis au marché de retrouver un peu de vigueur".
"On est revenu aujourd'hui dans un environnement plus confiant. La différence est énorme par rapport à la semaine passée mais les marchés doivent être conscients d'une chose: la confiance se détruit très rapidement et se restaure très lentement"
18h00
Rebond des Bourses européennes
Les Bourses européennes ont rebondi à la clôture lundi, les investisseurs se montrant soulagés par le rachat de Credit Suisse par son rival UBS, et par les garanties des banques centrales sur la solidité du système bancaire.
Paris a gagné 1,27%, Francfort 1,12%, Londres 0,93%, des progressions qui sont toutefois loin de combler les pertes de la semaine passée.
Après une ouverture en forte baisse, les actions de nombreuses banques ont inversé la tendance et ont terminé en nette hausse, notamment UBS qui a gagné plus de 3%.
17h45
L'action UBS termine en hausse
Après un début de séance plus que laborieux au lendemain de l'annonce de la reprise forcée du concurrent Credit Suisse en grande difficulté, l'action UBS a terminé lundi la séance en hausse, après avoir rebondi dans l'après-midi. Le titre de Credit Suisse a lui sans surprise encore chuté, alors que le SMI a clôturé en progression.
L'action du numéro un bancaire helvétique a terminé la séance sur un gain de 1,26% à 17,325 francs, alors que celle de son futur-ex dauphin a dégringolé de 55,74% à 82 centimes. L'indice phare du marché Swiss Market Index (SMI), qui était repassé dans le vert vers 13h30, a terminé sur une progression de 0,28%.
L'action UBS avait cependant démarré la séance sur une dégringolade de 8,6% à 15,64 francs, atteignant un plus bas du jour dans les premiers échanges à 14,38 francs. Le titre de l'établissement aux trois clefs s'est vigoureusement repris de concert avec le SMI dans l'après-midi, pour culminer à un plus haut du jour à 18,285 francs peu avant 15h00.
Quant au titre Credit Suisse, il a sans surprise glissé sous le seuil du franc dès l'ouverture de la séance, deux tiers de moins que le cours de clôture de vendredi. Le plus bas du jour a été inscrit à 66 centimes en matinée et le plus haut après 14h30 à un peu plus de 94 centimes.
17h25
Inquiétudes pour les emplois à Genève
La conseillère d'Etat genevoise Fabienne Fischer a avoué lundi avoir été sous le choc après l'annonce du rachat de Credit Suisse par UBS. "On l'a senti venir dans la journée" de dimanche, a-t-elle néanmoins ajouté. Aujourd'hui, la magistrate s'inquiète en priorité des conséquences sur l'emploi qu'une telle opération va avoir.
A Genève, Credit Suisse fait travailler environ 700 personnes. De son côté, UBS compte quelque 1000 collaborateurs. Les deux établissements représentent 10% des emplois bancaires recensés au bout du lac.
Interrogée dans Forum, Fabienne Fischer a estimé que "ce ne sont pas aux employés de payer cette casse sociale."
"Les décisions concernant les banques seront prises au niveau fédéral mais il y a une marge d'action possible sur la mise en oeuvre cantonale. J'aimerais l'exploiter en discutant avec tous les acteurs pour faire le point de la situation", a encore déclaré le conseillère d'Etat.
A ce stade, difficile pour le canton d'avoir une idée du nombre de postes menacés. Mardi, la conseillère d'Etat fera le point de la situation avec des représentants de la FER (Fédération des entreprises romandes), de l'Association suisse des employés de banques et de la fondation Genève place financière.
Même si la principale préoccupation du canton demeure l'emploi, les autorités sont également soucieuses des répercussions que ce rachat entre mastodontes financiers va provoquer pour la place financière genevoise. Le tissu économique pourrait en souffrir, Credit Suisse comptant parmi sa clientèle un certain nombre de PME.
17h10
Effets possibles sur les impôts à Zurich
Le rachat de Credit Suisse par UBS aura peut-être des répercussions sur les recettes fiscales, tant pour les personnes physiques que morales, a déclaré mardi Ernst Stocker lors d'un point de presse à Zurich. Des analyses vont maintenant être réalisées. Le ministre a aussi souligné que les finances du canton sont solides.
Corine Mauch, maire de la ville de Zurich a dit être "choquée" par la fin de Credit Suisse. "C'est une césure pour la Suisse et surtout une césure pour Zurich", car la banque joue un rôle important en tant qu'employeur, formateur, contribuable et mécène culturel. La maire a demandé que les responsabilités dans cette affaire soient clarifiées.
16h50
Le système bancaire allemand "stable"
Le système financier allemand est "stable et robuste", a assuré lundi le superviseur bancaire allemand Bafin, au lendemain de l'annonce du rachat en urgence de Credit Suisse par UBS, accueilli avec scepticisme par les marchés.
"La Bafin surveille actuellement l'évolution des marchés et la prend en compte dans le cadre de sa mission de supervision", a-t-il indiqué dans un bref communiqué.
16h35
Des ratios financiers "bien supérieurs aux exigences"
La présidente de la Banque centrale européenne (BCE) Christine Lagarde a affirmé lundi que les banques en zone euro affichaient des matelas financiers "bien supérieurs aux exigences", sur fond de scepticisme lié à plusieurs faillites bancaires américaines et au rachat en urgence de Credit Suisse par UBS.
"Nous sommes convaincus que les positions de fonds propres et de liquidités des banques de la zone euro sont très satisfaisantes", a déclaré Christine Lagarde lors d'une audition au Parlement européen.
Les ratios de fonds propres des 115 grandes banques surveillées directement par la BCE ont diminué au troisième trimestre de 2022 mais en restant à un niveau moyen confortable, à 14,7%. Les ratios rapportant les actifs liquides au bilan aux sorties nettes de liquidités, aussi surveillés de près par la BCE, se sont eux situés en moyenne à 160% à fin 2022, pour un minimum de 100% exigé.
16h15
Le PLR veut une nouvelle stratégie pour la place financière suisse
Le PLR exige une nouvelle stratégie pour la place financière helvétique. Le parti exige que les autorités fédérales interviennent sur les bonus des dirigeants de la banque aux deux voiles en déconfiture.
La reprise de Credit Suisse par UBS n'est pas une transaction purement commerciale, mais un sauvetage public avec une participation du secteur privé via UBS, a estimé lundi le président du PLR Thierry Burkart. Si l'action était nécessaire pour éviter un effet domino, ce qui s'est passé est une "honte pour la Suisse", a-t-il réitéré.
C'est pourquoi le PLR invoque l'article 10a de la loi sur les banques pour que les autorités interdisent à Credit Suisse de verser un bonus à ses managers cette année ou réclament le remboursement de bonus aux ex-dirigeants. "La mauvaise gestion flagrante des managers hautement rémunérés est à blâmer pour le sauvetage de Credit Suisse", a justifié le président du parti.
Les événements montrent aussi que les mécanismes préparés depuis des années n'ont pas marché. C'est pourquoi le PLR demande une nouvelle stratégie pour la place financière, y compris en matière de surveillance, s'en prenant en particulier à la responsabilité de l'ancien conseiller fédéral en charge des Finances, Ueli Maurer.
Session demandée
Comme le PS et les Verts, le PLR appelle lui aussi de ses voeux une session extraordinaire du Parlement. Celle-ci devra déterminer la nécessité d'une commission d'enquête parlementaire (CEP) sur les responsabilités dans la débâcle du numéro deux bancaire helvétique.
16h05
Le Parlement pourrait tenir rapidement une session extraordinaire
Le Parlement pourrait se pencher rapidement sur le rachat de Credit Suisse par UBS. Si un quart des membres d'un Conseil le réclame, une session extraordinaire sera agendée dans la foulée. Une option envisageable, selon la présidente de la Délégation des finances.
La Délégation des finances (DélFin) des Chambres fédérales a approuvé dimanche les crédits d'engagement proposés par le Conseil fédéral, soit 100 milliards de francs pour la Banque nationale suisse et 9 milliards pour UBS, aux titres de garanties.
Selon la loi sur le Parlement, si un engagement urgent est supérieur à 500 millions de francs, un quart des membres d'un Conseil peuvent demander la convocation de l'Assemblée fédérale en session extraordinaire, dans un délai d'une semaine à partir du feu vert de la DélFin.
La session extraordinaire doit impérativement avoir lieu au cours de la troisième semaine qui suit le dépôt de la demande de convocation. Elle pourrait donc se dérouler après Pâques.
Le quorum d'un quart ne devrait pas être difficile à atteindre. Lundi, tous les principaux partis, hormis l'UDC qui se faisait attendre, ont déclaré vouloir une telle session extraordinaire.
15h30
La pression retombe sur les marchés
Les mesures d'urgence du week-end pour apaiser les craintes sur Credit Suisse et la tension sur le système bancaire ont permis aux Bourses de rebondir un peu lundi, après de lourdes pertes la semaine passée, mais la pression persiste sur certaines banques.
Après une ouverture dans le rouge, les indices européens se redressaient vers 13h45 GMT (14h45) à Paris (+0,94%), Londres (+0,40%) Milan (+0,94%), Francfort (+0,68%).
En forte baisse en début de séance, le secteur financier progresse désormais de 0,77% sur l'indice des banques du Stoxx600. Certaines banques européennes n'ont pas encore comblé toutes leurs pertes initiales de la séance, comme Société Générale (-0,94%) et ING (-2,32%), mais d'autres progressent comme Unicredit (+1,17%) ou BNP Paribas (+0,38%).
15h00
Signes de stabilisation à Wall Street
La Bourse de New York a ouvert sur une note contrastée, montrant des signes de stabilisation après une semaine très agitée. Mais la nervosité peinait à se dissiper, la banque régionale américaine First Republic chutant de nouveau.
Vers 14h45 (heure suisse), le Dow Jones gagnait 0,68%, l'indice Nasdaq cédait 0,39% et l'indice élargi S&P 500 avançait de 0,25%.
14h35
L'action UBS repart à la hausse
Après l'accueil glacé qui a suivi l'annonce dimanche de la fusion de la première banque helvétique avec Credit Suisse l'action d'UBS a réussi à inverser la tendance amorcée lundi matin à la Bourse de Zurich.
A 14h40, le titre d'UBS prenait 6,02%, à 18,14 francs suisses. Dans la première heure de cotation, l'action avait perdu jusqu'à 15% de sa valeur avant de se reprendre. L'action Credit Suisse, elle, remontait très légèrement après sa chute du début de matinée, à environ 0,90 franc.
Et la Bourse suisse tentait elle aussi une remontée lundi après-midi, essayant de digérer le choc. Vers 14h20, le SMI était en hausse de 0,32% à 10'641,85 points, après avoir ouvert en baisse de 0,40%.
14h20
Alain Berset a annulé son voyage en Colombie
Le rachat de Credit Suisse par UBS a aussi des répercussions sur l'agenda du président de la Confédération, qui a dû annuler un voyage en Colombie. Alain Berset l'avait annoncé en décembre dernier dans un entretien au Temps et le président colombien Gustavo Petro avait confirmé la nouvelle lors du WEF de Davos.
Mais la débâcle de Credit Suisse a eu raison de cette visite présidentielle. "En raison des décisions prises ces derniers jours par le Conseil fédéral, l'agenda d'Alain Berset a subi des changements qui se répercutent sur la semaine. Le voyage a donc été annulé", a confirmé à Keystone-ATS le Département fédéral de l'intérieur.
14h10
Paulo Gentiloni (UE): une réaction "forte et rapide"
Le commissaire européen à l'Economie s'est lui aussi félicité de la réaction des autorités monétaires dans le monde. "Nous sommes dans un cadre général d'extrême volatilité" mais "nous avons des règles de supervision bancaire fortes et valides", a déclaré Paolo Gentiloni lors d'une conférence à Milan.
"Les crises ont touché des banques très éloignées les unes des autres, avec des motivations très différentes, et la réaction des autorités monétaires dans le monde a été forte et rapide", a-t-il ajouté.
13h55
Clients entre colère et philosophie à Genève
Les clients genevois de Credit Suisse faisaient grise mine lundi matin devant l'établissement.
"La confiance est perdue, il y a eu beaucoup de mauvaises affaires", soupire l'un d'entre eux interrogé dans le 12h45 de la RTS. Un autre ne cache pas sa colère et sa frustration. "On n'a plus de choix, on doit aller à l'UBS. Et c'est triste parce que ça fait plus de 40 ans qu'on a notre compte ici. On a eu une semaine de peur", confie-t-il.
D'autres se montrent plus philosophes, mais tous reconnaissent en tout cas qu'un monument national disparaît.
13h40
Selfies et gerbe de fleurs à la Paradeplatz de Zurich
Visage fermé, les cadres de Credit Suisse refusaient de commenter la fin de leur institution lundi matin sur la Paradeplatz de Zurich. Les employés d’autres banques, eux, se montraient compatissants pour leurs collègues mais surtout préoccupés pour leur propre avenir.
"C’est un jour triste, c’est une grosse institution de Zurich et je trouve dommage", a lancé l'un d'entre eux face à la caméra de la RTS.
Devant le siège du numéro deux bancaire helvétique, des passants prenaient la pose pour figer cet instant historique. Un inconnu a même déposé une gerbe de fleurs.
13h30
L'Argovie veut éviter un nouveau "dommage" dans le canton
Le canton d'Argovie est particulièrement touché par le rachat de Credit Suisse par UBS, selon le gouvernement argovien. Le paysage bancaire argovien a déjà été bouleversé il y a trois ans lorsque Credit Suisse a absorbé la Neue Aargauer Bank (NAB).
Il est important qu'un nouveau "dommage" puisse être évité après ce rachat, a indiqué le gouvernement argovien. L'exécutif part du principe qu'il y aura des conséquences sur le réseau des succursales et le personnel.
"Nous attendons que des solutions socialement acceptables soient élaborées si des suppressions de postes devaient intervenir", a déclaré le chef du département argovien de l'économie Dieter Egli. Le conseiller d'Etat est en contact avec les responsables régionaux de Credit Suisse et UBS, a-t-il précisé.
12h55
Inquiétudes pour le sponsoring dans le sport et la culture
La fin de Credit Suisse pourrait aussi avoir des conséquences sur le monde de la culture et du sport. Ces deux secteurs bénéficient de longue date du sponsoring de la banque.
Le football suisse notamment, dont il est partenaire depuis 30 ans, lui doit beaucoup et à tous les niveaux: équipe nationale, coupe, compétition des écolières et écoliers ou encore championnat de première division. L'Association suisse de football, qui a un contrat jusqu'en 2024 avec sa branche suisse, va du reste communiquer lundi soir lors du point presse de l'équipe nationale.
Et en l'absence de concurrence entre les deux grands établissements, le sponsoring bancaire du sport devrait pâtir de cette situation à l'avenir.
12h45
"Gros sentiment d'injustice" au sein des actionnaires membres d'Ethos
Les membres d'Ethos, qui milite pour des investissements socialement responsables, représentent environ 3% de l'actionnariat de Credit Suisse et d'UBS.
Interrogé dans le 12h30, le directeur de la fondation, Vincent Kaufmann, souligne que ces actionnaires sont très remontés. "On n'arrête pas de recevoir des emails ce matin, on nous demande ce qu'on va faire comme actions légales".
Le difficile fardeau de la preuve
De telles actions sont cependant très difficiles en droit suisse. "Contre les anciens dirigeants de la banque, c'est très compliqué. Il faut pouvoir démontrer des erreurs de gestion", a-t-il expliqué. Si le conseil de Credit Suisse a donné de mauvaises informations aux marchés, il peut y avoir quelque chose à faire. "Le fardeau de la preuve va être très compliqué, mais on étudie les possibilités", a ajouté Vincent Kaufmann.
Le directeur d'Ethos a encore relevé le sentiment d'impunité des dirigeants au sein de la fondation. "On a un gros sentiment d'injustice, c'est une immense déception."
12h35
Les marchés financiers toujours très fébriles
C'est une nouvelle journée noire pour Credit Suisse, dont l'action a chuté de plus de 62%, avant de se stabiliser. Elle flirtait à la mi-journée avec le prix que va payer UBS, soit 76 centimes. Et la première banque du pays a elle aussi été malmenée, perdant 15% de sa valeur, avant de se reprendre.
Toutes les valeurs bancaires européennes ont été touchées dans la foulée. La situation a pesé dans un premier temps sur les Bourses européennes, qui sont finalement repassées au vert en cours de matinée.
12h30
L'assemblée générale de Credit Suisse maintenue au 4 avril
Malgré l'annonce de son rachat par UBS, Credit Suisse a confirmé à l'agence AWP que l'assemblée générale ordinaire agendée le 4 avril se déroulera bel et bien.
Pour la première fois depuis l'éclatement de la pandémie de coronavirus, la réunion se tiendra au Hallenstadion de Zurich en présence des futurs ex-actionnaires du numéro deux bancaire helvétique. Ces derniers recevront une action UBS pour 22,48 titres de la banque aux deux voiles.
12h20
La BCE salue un système bancaire "résilient"
Le système bancaire de la zone euro est "résilient" grâce à une assise financière solide, assure la Banque centrale européenne (BCE) au lendemain de l'annonce du rachat en urgence de Credit Suisse par UBS.
Dans un communiqué commun avec le Mécanisme européen de résolution bancaire (SRB) et l'Autorité bancaire européenne (EBA), la BCE se félicite "de l'ensemble des mesures prises par les autorités suisses afin d'assurer la stabilité financière".
12h00
L'or dopé par les inquiétudes des marchés
Le prix de l'or, propulsé par les inquiétudes qui s'aggravent sur le secteur bancaire après le rachat de Credit Suisse, a dépassé momentanément le seuil symbolique de 2000 dollars (1861 francs) l'once.
Le métal jaune gagnait quelque 0,33% à 1995 dollars dans la matinée, après être monté à 2009,73 dollars.
Depuis la faillite de l'américaine Silicon Valley Bank (SVB) il y a dix jours, le prix de l'or sur le marché financier a grimpé de près de 9%.
11h45
Soutien des Verts à une commission d'enquête parlementaire
Les Verts exigent un examen indépendant sur la débâcle de Credit Suisse. La nouvelle UBS sera un "monstre "too big to bail" (trop grand pour cautionner), a souligné le président du parti Balthasar Glättli lors d'un point de presse. Les événements de ces derniers jours ont montré que la réglementation suisse "too big to fail" est obsolète, a-t-il ajouté.
Les Verts sont prêts à soutenir l'instauration d'une commission d'enquête parlementaire (CEP) comme le veut le Parti socialiste, a dit la conseillère nationale Franziska Ryser. Il y a un "trou noir" et il s'agit d'établir les faits.
Le parti écologiste veut aussi une session extraordinaire de l'Assemblée fédérale après l'octroi de crédits urgents par la Délégation des finances. "Il faut maintenant que le Parlement ait son mot à dire sur des affaires d'une telle portée."
11h20
Possible session extraordinaire aux Chambres fédérales
La Délégation des finances (DélFin) des Chambres fédérales a approuvé dimanche les crédits d'engagement proposés par le Conseil fédéral. Or, selon la loi sur le Parlement, si un engagement urgent est supérieur à 500 millions de francs, un quart des membres de l'un des deux conseils peuvent demander la convocation de l'Assemblée fédérale en session extraordinaire dans un délai d'une semaine.
La session extraordinaire doit impérativement avoir lieu au cours de la troisième semaine qui suit le dépôt de la demande de convocation. Elle pourrait donc se dérouler après Pâques. "Il y aura certainement assez de parlementaires qui vont demander une telle session extraordinaire", estime la présidente de la DélFin, Ursula Schneider Schüttel (PS/FR), interrogée par Keystone-ATS.
10h55
Système bancaire "stable et robuste" en Allemagne
Il n'y a aucun souci à avoir à propos du système financier allemand, assure à son tour le superviseur bancaire du pays.
"La Bafin surveille actuellement l'évolution des marchés et la prend en compte dans le cadre de sa mission de supervision. Le système financier allemand reste stable et robuste", a-t-il indiqué dans un communiqué transmis à l'AFP.
10h30
Dans l'attente fébrile des décisions de la Fed et de la BNS
La Bourse suisse a entamé la séance groggy, peu rassurée par le mariage forcé entre UBS et Credit Suisse. Dans un contexte de tensions sur le marché bancaire, les investisseurs attendaient fébrilement les résultats de la réunion mercredi de la Réserve fédérale américaine et jeudi de la Banque nationale suisse.
"Les investisseurs auront besoin de plus de temps pour être rassurés sur le secteur bancaire, ce d'autant plus que les banques régionales américaines n'ont pas toutes été sauvées", souligne John Plassard (Mirabaud Banque) dans un commentaire.
10h15
La réaction de la Confédération a été “extrêmement rapide”, salue Arthur Jurus
En prenant seulement trois jours pour décider que la meilleure solution pour sauver Credit Suisse était qu'UBS rachète la banque, le Conseil fédéral a fait preuve d'une grande réactivité "par rapport à l'enjeu qu'il y a derrière". C'est ce qu'a reconnu Arthur Jurus, responsable du service investissements monde chez ODDO BHF, lors de son passage lundi dans La Matinale. Même s'il concède que l'on peut "toujours faire mieux".
"Sans la crise de 2008 et les expériences que l'on peut aussi voir dans le secteur bancaire européen depuis une dizaine d'années", la Confédération n'aurait pas eu "le recul" nécessaire pour "réagir avec autant de souplesse", a-t-il ajouté.
10h00
"Pas d'impact" sur la croissance de Saudi National Bank
La Saudi National Bank (SNB), actuellement premier actionnaire de Credit suisse, affirme que son rachat n'affectera pas ses plans de croissance.
"Les changements de la valorisation des investissements de SNB dans Credit Suisse n'ont pas d'impact sur les plans de croissance de SNB", a indiqué l'établissement bancaire saoudien dans un communiqué. Et l'établissement "reste confortablement au-dessus des seuils prudentiels et continue de bénéficier d'une belle capitalisation et (d'un bon niveau) de liquidités".
09h45
Les valeurs bancaires européennes plongent
Le secteur bancaire européen dévisse lui aussi face à une opération de sauvetage qui n'a pas rassuré les investisseurs sur la stabilité du système bancaire.
Vers 09h15, l'indice du secteur européen des banques (Stoxx Europe 600/banks) chutait de 5,92%. A Paris, BNP Paribas dégringolait de plus de 8% et Société Générale de plus de 7%.
A Francfort, Deutsche Bank perdait plus de 6% et Commerzbank près de 5%. A Londres, Standard Chartered cédait plus de 6%, NatWest plus de 4% et HSBC 3%.
09h35
Des emplois vont sauter "des deux côtés", craint Stéphane Garelli, économiste et professeur à l’IMD
En fusionnant deux entités de cette taille, "il y a forcément des chevauchements de responsabilité", assure Stéphane Garelli, économiste et professeur à l'IMD, invité lundi dans La Matinale.
"On ne va pas forcément reprendre des gens du côté UBS" pour reprendre les responsabilités Credit Suisse. Mais "des gens de Credit Suisse vont aussi probablement reprendre des postes côté UBS".
En conséquence, l'économiste s'attend à ce qu'on se retrouve "malheureusement avec beaucoup de gens qui ont des compétences financières mais pas de travail".
>>Ecouter la première partie de l'interview de Stéphane Garelli et Arthur Jurus dans La Matinale:
09h20
Commentaire: le paradoxe du libéralisme au prix fort
Le dimanche 19 mars aura marqué l'histoire de la place financière helvétique. Fumée blanche de soulagement ou noire de dépit? En tout cas, le libéralisme, dans ce qu'il a de pire et de meilleur, est triplement écorné.
09h00
Nette chute à la Bourse
L'action Credit Suisse a glissé comme attendu sous le seuil d'un franc à l'ouverture de la Bourse suisse, à 0,6752 (-63,7%), soit deux tiers de moins que son cours de clôture de vendredi.
Le cours est donc encore inférieur de 10% à l'équivalent de 76 centimes proposé par le numéro un bancaire helvétique en actions UBS pour l'absorption forcée de son rival historique, pour un prix total de 3 milliards de francs.
La banque aux trois clés n'était pas non plus en odeur de sainteté auprès des investisseurs. La nominative UBS chutait de 8,77% à 15,61 francs, dans un SMI en repli de 1,33%.
08h40
Un hommage anonyme sur la Paradeplatz
Un hommage anonyme, vite retiré par un agent, a été déposé sur la devanture de Credit Suisse à la Paradeplatz de Zurich.
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08h10
L'action Credit Suisse pourrait perdre plus de 60%
L'action Credit Suisse devrait ouvrir la séance de lundi autour de 71 centimes à la Bourse suisse, soit près de deux tiers de moins (-62%) que son cours de clôture de vendredi, suite à l'annonce de son rachat par UBS dimanche soir.
Le cours attendu est encore inférieur à l'équivalent de 76 centimes proposé par le numéro un bancaire helvétique en actions UBS pour l'absorption forcée de son rival historique, pour un prix total de 3 milliards de francs.
UBS aussi en baisse
La banque aux trois clés, qui a en plus obtenu des garanties étatiques contre d'éventuelles pertes et récupère dans la foulée les lignes de crédits accordées par la Banque nationale suisse (BNS) et la Confédération, n'était pas non plus en odeur de sainteté auprès des investisseurs.
Selon les indications avant-Bourse compilées par la banque Julius Bär, la nominative UBS se délestait de 4,7% à 16,30 francs à 08h15, dans un SMI en repli de 1,56%.
08h00
Les banques françaises "pas concernées"
Les "deux séries de problèmes", Credit Suisse et des défaillances de la régulation américaine, "ne concernent pas les banques françaises et européennes", a assuré lundi le gouverneur de la Banque de France.
"Les banques françaises sont très solides" et "aucun problème ne concerne les banques françaises", a affirmé François Villeroy de Galhau sur France Inter au lendemain de l'annonce du rachat de Credit Suisse, en grandes difficultés, par sa rivale UBS.
Le ministre français de l'Economie Bruno Le Maire a salué de son côté un "bon accord" sur RMC/BFM TV, affirmant que son gouvernement restait attentif à ses conséquences sur les marchés.
07h45
Tokyo clôture en retrait de 1,42%
La Bourse de Hong Kong chutait lundi de plus de 3% et Tokyo a fini en nette baisse, l'annonce la veille du rachat de Credit Suisse par son compatriote UBS ne parvenant guère à apaiser les craintes sur le secteur bancaire.
A Hong Kong l'indice Hang Seng sombrait de 3,26% à 07h10 GMT. L'indice vedette Nikkei à Tokyo a lâché 1,42% à 26'945,67 points, et l'indice élargi Topix a perdu 1,54% à 1.929,30 points.
Une "forte dose de suspicion"
Une "forte dose de suspicion et de paranoïa" a persisté lundi sur les marchés asiatiques, a commenté dans une note Matt Simpson, analyste de City Index.
La forte baisse des cours du pétrole et la montée des "valeurs refuge" que sont l'or et le yen sont d'autres indices suggérant que les investisseurs sont "toujours effrayés", a relevé Stephen Innes de SPI Asset Management.
06h40
Presse: une opération "indispensable" mais un "scandale historique"
"Rachat de la honte", "scandale historique", "journée désastreuse": la presse ne manque pas de qualificatifs pour décrire le rachat de Credit Suisse par UBS.
"C'est un gâchis social, économique et une honte politique pour des dirigeants trop lents à agir", regrette le chef de la rubrique Economie de La Tribune de Genève et du 24 heures, Pierre Veya, dans son éditorial. "Ce n'est pas la fin de l'histoire", relativise-t-il tout de même, mais "une gifle à sa fierté".
Pour Le Temps, les autorités ont manqué le coche lorsqu'il était question d'une extraction de l'entité suisse, réclamée par de petits actionnaires depuis longtemps. "L'attentisme" dont ont fait preuve les autorités a eu raison de Credit Suisse, déplore le quotidien.
"La Suisse a dormi bien trop longtemps alors que Credit Suisse glissait les yeux ouverts vers sa ruine", abonde le Blick. La Liberté s'inquiète quant à elle des conséquences de cette opération, certes "indispensable", sur les employés. Quoi qu'en disent ses dirigeants, elle sera "douloureuse".
Pour les titres alémaniques du groupe Tamedia, il s'agit tout simplement d'un "scandale historique". La Neue Zürcher Zeitung (NZZ), enfin, décrit un jour noir pour la place financière suisse et de nombreux employés.
06h10
Les bourses asiatiques pas rassurées
Certaines bourses asiatiques creusent leurs pertes depuis l'ouverture. L'indice vedette Nikkei de la Bourse de Tokyo perdait 0,98% vers 04h45 (heure suisse), lesté notamment par ses valeurs bancaires. A Hong Kong, les pertes de l'indice Hang Seng étaient pires (-2,51%), tandis que les Bourses de Shanghai et Shenzhen étaient en très légère hausse.
Les autorités asiatiques tentent de rassurer leurs propres marchés. L'autorité monétaire de Hong Kong a ainsi qualifié d'"insignifiant" l'impact de la saga Credit Suisse sur son système bancaire, précisant que les actifs de la banque helvétique à Hong Kong représentaient "moins de 0,5% des actifs totaux du système bancaire" de la ville.
A Tokyo, le porte-parole du gouvernement Hirokazu Matsuno a de nouveau assuré que les établissements financiers nippons disposaient de "liquidités et capitaux abondants" et que le marché financier était "globalement stable".
01h30
François Savary: "L'UBS a eu de la peine à trouver de l'intérêt" dans cette opération
La Confédération a "vraiment" incité UBS à acheter Credit Suisse, selon l'expert François Savary. Tout montrait que la première banque suisse a eu de la peine à trouver de l'intérêt "économique pur dans cette fusion", commente-t-il dans la presse.
"S'engager dans de nouvelles restructurations et la gestion de la question de l'avenir de la banque d'investissement de CS n'était pas ce que le management d'UBS souhaitait le plus", déclare le chef des investissements chez Prime Partners lundi dans La Liberté.
Il en tient pour preuve le nombre de conditions qu'UBS a posées à la réalisation de la fusion. "Bas prix, garantie, question des credit default swap: UBS voulait limiter au minimum le risque de pertes dans l'opération, explique-t-il, c'est pourquoi elle a proposé au départ un milliard de francs à condition que la Confédération accorde cinq milliards de garanties sur les investissements de la partie en moins bonne santé, la banque d'investissement de CS".
Tout ceci montre qu'UBS a eu de la peine à trouver de l'intérêt "économique pur" dans cette fusion, juge François Savary. Le management d'UBS a indiqué tard dimanche soir ne pas avoir voulu et travaillé à la fusion avec Credit Suisse, tout en soulignant son "intérêt stratégique".
23h30
Les rachats d'actions seront provisoirement interrompus
UBS met en pause ses rachats d'actions dans le sillage de la reprise de Credit Suisse. La directrice des finances l'a dit lors d'une téléconférence avec les analystes. Il s'agit d'un procédé conservateur, car la capitalisation reste solide.
La politique progressive de dividende en cash va être maintenue, a dit pour sa part le directeur général Ralph Hamers. La semaine dernière, le CEO avait souligné que les rachats d'actions étaient la manière privilégiée de rembourser du capital aux actionnaires, car le cours de l'action a toujours du potentiel de hausse.
Début mars, UBS avait indiqué vouloir proposer un nouveau programme de rachat d'actions lors de l'assemblée générale d'avril. Depuis fin mars 2022, un programme est en cours qui porte sur le rachat de jusqu'à 6 milliards de dollars d'actions d'ici 2024. Initialement il était prévu de procéder cette année à des rachats pour un montant de 5 milliards dans le cadre du programme de rachat en cours et d'un nouveau programme 2023.
20h05
UBS rachète Credit Suisse pour 3 milliards
UBS déboursera une action propre pour 22,48 actions Credit Suisse dans le cadre du rachat précipité du numéro deux bancaire helvétique par son grand rival.
La transaction est ainsi valorisée à quelque trois milliards de francs ou 76 centimes par action Credit Suisse, ont indiqué UBS et Credit Suisse dans un communiqué commun.
L'opération s'avère ainsi plus généreuse que le milliard ou les deux milliards de francs évoqués dans la presse en cours d'après-midi.