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À Lausanne et Montreux, les grandes marques courtisent les étudiants des hautes écoles hôtelières 

De nombreuses marques se déplacent dans les campus suisses pour courtiser les étudiants issus du secteur de l’hôtellerie
De nombreuses marques se déplacent dans les campus suisses pour courtiser les étudiants issus du secteur de l’hôtellerie / 19h30 / 2 min. / le 26 octobre 2024
La renommée mondiale de la Suisse en matière d'écoles hôtelières n'est pas une légende. Les plus grands groupes étaient présents cette semaine à Lausanne et Montreux pour recruter des centaines d’étudiants en quête de stages, obligatoires durant leur cursus.

Ce sont des centaines d’étudiants tirés à quatre épingles qui déambulaient samedi dans le faste du campus de la EHL Hospitality Business School. Celle que l'on appelle encore volontiers Haute Ecole hôtelière de Lausanne organisait son 32e forum du recrutement.

LVMH, Ritz-Carlton, L’Oréal, MSC… quelque 200 grandes (et petites) entreprises actives dans l'hôtellerie et l'industrie du luxe étaient représentées, venues de Suisse et des quatre coins du monde, avec des places de stage dans leurs valises.

Sur les stands, les CV s'accumulent au fil de la journée. Malgré cette concurrence apparente, les candidats et candidates restent sereins quant à leur avenir. "Je sais que j'aurai les cartes en main grâce à mon éducation ici, parce que j’aurai été préparée grâce aux stages, à mes cours et au tutorat", a témoigné samedi dans le 19h30 de la RTS Ilona Guérin, étudiante en Bachelor.

Jusqu'à 2200 francs pour un stand

Au-delà de la rivalité entre étudiants, ce sont les grandes marques elles-mêmes qui se démènent pour participer à l'événement organisé par l'EHL, désignée une nouvelle fois cette année meilleure école hôtelière du monde par le classement international de référence QS.

"C'est très important d’être là. Cela n’a pas de prix", confirme Julie Crozet, qui recrute pour le groupe Michel Reybier Hospitality, notamment propriétaire des grands hôtels La Réserve. Le prix justement, quel est-il? Jusqu’à 2200 francs pour certains stands. Visiblement rien de rédhibitoire, alors que des dizaines d'entreprises ont dû être placées sur liste d'attente cette année.

Nous pensons que ce qui est gratuit n'a pas de valeur

Valérie De Corte, EHL Business Hospitality School

Faire payer les futurs employeurs de ses étudiants, l'EHL assume parfaitement la démarche. "C'est pour engager réellement les entreprises dans un sérieux, dans le fait de venir et d’investir dans les talents", argumente Valérie De Corte. Et l'organisatrice d'affirmer sans détour: "Nous pensons, au travers de tout ce que nous faisons, que ce qui est gratuit n'a pas de valeur."

Une autre approche à Montreux

Du côté de Montreux, la Swiss Hotel Management School (SHMS), qui talonne l’EHL au classement mondial, se refuse de facturer le m2 lors de ses forums du recrutement. Le dernier en date, organisé à Caux, sur les hauts de Montreux, avait également lieu cette semaine.

Une façon pour les deux hautes écoles de faciliter l'organisation des entreprises qui font le déplacement en Suisse. "On travaille de manière assez proche pour assurer que nos partenaires de l'industrie viennent ensemble, car on se partage en réalité beaucoup les compagnies qui existent", explique Antonia Vollet, du Swiss Education Group.

Preuve que malgré leur rivalité, ces écoles privées ultra-prestigieuses parviennent à se concerter et à trouver un terrain d'entente, lorsqu'il est question d'assurer l'avenir de leurs étudiants.

Yoan Rithner

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