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Après l'absorption de Credit Suisse, UBS annonce une "année pivot" en 2024

UBS annonce des nouvelles pertes pour fin 2023. Objectif: réduire les coûts.
UBS annonce des nouvelles pertes pour fin 2023. Objectif: réduire les coûts. / 19h30 / 2 min. / le 6 février 2024
UBS poursuit à marche forcée l'intégration de Credit Suisse et espère bientôt en récolter les fruits. Dans l'immédiat, cette gigantesque opération pèse sur les comptes de la banque, avec une perte de 242 millions au quatrième trimestre 2023. Sur l'année, le bénéfice se monte toutefois à 991 millions.

"Nous avons acquis Credit Suisse dans le cadre de l'une des plus importantes opérations dans l'histoire du secteur bancaire", a résumé le directeur général Sergio Ermotti, qui avait été rappelé d'urgence aux commandes d'UBS. Dans un message vidéo diffusé mardi, il a esquissé les grandes étapes.

Dans une première phase, UBS a stabilisé les activités de Credit Suisse et mis fin aux aides publiques. Le groupe va ensuite s'atteler à la restructuration et l'optimisation des activités rachetées. L'ambition de la banque est de devenir le numéro un mondial de la gestion de fortune. Pour parachever cette intégration, la direction a aussi relevé son objectif de réduction des coûts.

"Profondément restructurer" la nouvelle entité

L'exercice 2024 s'annonce donc comme "une année pivot" pour UBS et "la tâche ne sera pas facile", a averti le dirigeant lors d'une conférence vidéo.

>> L'analyse de Matthieu Hoffstetter dans le 19h30 :

UBS subit une perte au 4e trimestre et veut réduire ses coûts. L’analyse de Matthieu Hoffstetter.
UBS subit une perte au 4e trimestre et veut réduire ses coûts. L’analyse de Matthieu Hoffstetter. / 19h30 / 59 sec. / le 6 février 2024

Le groupe vise à finaliser d'ici la fin du deuxième trimestre 2024 la fusion des entités UBS SA et Credit Suisse SA. Et UBS prévoit de commencer le démantèlement des plateformes héritées de Credit Suisse au second semestre.

Sergio Ermotti a également souligné l'importance de "profondément restructurer" le nouvel ensemble. Le groupe a réalisé l'année dernière environ 4 milliards de dollars de réductions brutes de coûts. Il vise des économies totales de 13 milliards d'ici fin 2026, contre 10 milliards précédemment évoqués, qui passeront aussi par de nouvelles réductions d'effectifs. Les autres objectifs financiers ont été confirmés.

Dividendes en hausse

Selon le directeur financier Todd Tuckner, plus de 4000 postes ont été supprimés au dernier partiel 2023. A la fin de l'année dernière, la banque comptait 138'462 employés, soit une baisse trimestrielle de 2,7% du personnel.

>> Voir aussi l'interview de l'analyste financier Jérôme Schupp dans Forum :

Le monopole Credit Suisse-UBS est-il stable ou "Too Big To Fail" ? Interview de Jérôme Schupp (vidéo)
Le monopole Credit Suisse-UBS est-il stable ou "Too Big To Fail" ? Interview de Jérôme Schupp (vidéo) / Forum / 2 min. / le 6 février 2024

Les actionnaires, eux, devraient retrouver le sourire: le dividende va grimper de 27% par rapport à 2022, et cette stratégie devrait s'amplifier à l’avenir, d'après Sergio Ermotti. UBS va également reprendre son programme de rachat de titres, de quoi faire grimper le cours de l’action dans les mois à venir.

liardeju/jop avec ats

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Une perte importante au 4e trimestre qui s'explique par la fusion, selon UBS

UBS a inscrit une perte nette de 242 millions de francs au quatrième trimestre 2023, son deuxième résultat trimestriel négatif d'affilée. Le résultat s'explique par les coûts d'intégration de Crédit Suisse et de la participation dans l'opérateur SIX, explique mardi l'établissement zurichois dans un communiqué.

Les résultats publiés mardi comprennent pour la seconde fois la performance de Crédit Suisse, en voie d'intégration, sur l'ensemble du partiel et ne permettent pas vraiment une comparaison annuelle.

Onze mois après l’annonce du rachat de Credit Suisse, l'heure n'est pourtant pas à l'inquiétude: en trois mois, la perte a été largement réduite et, pour certains observateurs, ces dommages sont le reliquat d’une époque bientôt révolue.

Résultats tout de même moins bons qu'attendus

La perte avant impôts pour l'ensemble de la nouvelle entité s'est établie à 652 millions entre octobre et fin décembre. Ce montant inclut une perte de 441 millions liée à la participation dans le groupe financier SIX et des coûts d'intégration.

Les actionnaires se verront proposer un dividende de 0,6 franc par titre, en hausse comparé au 0,48 perçu au titre de 2022. Ces chiffres sont mitigés comparés aux prévisions des analystes. Alors que le résultat net est meilleur qu'anticipé, la perte avant impôts est plus élevée. Le dividende était quant à lui seulement attendu à 0,50 franc.