Dans son rapport annuel 2023, la FINMA, qui a réitéré sa demande d'un renforcement de ses pouvoirs, a présenté ses projets de régulation pour la dernière banque systémique mondiale du pays.
"Quarante contrôles de surveillance sur place sont prévus chez UBS en Suisse et à l'étranger, ainsi que deux tests de résistance approfondis cette année", a déclaré Thomas Hirschi, chef de la surveillance des banques.
Nouveaux outils
La FINMA se concentrera sur les risques liés à l'intégration par UBS de son ancien concurrent Credit Suisse, y compris la stabilité opérationnelle.
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Les autorités suisses de régulation se concentrent également sur la planification des capitaux et des liquidités de la banque combinée. Elle examinera les plans de redressement et d'urgence d'UBS après la fusion d'un œil critique.
La FINMA, critiquée depuis l'année dernière pour sa gestion de la crise qui a mené à l'effondrement de Credit Suisse, considère que des outils supplémentaires lui permettront de remplir sa mission de manière plus cohérente.
La présidente du conseil d'administration, Marlene Amstad, a en outre évoqué l'introduction d'un régime des senior managers, une mesure en vigueur dans d'autres pays et qui engage la responsabilité personnelle des membres de la direction, ainsi que la compétence de prononcer des amendes et la possibilité de communiquer plus activement sur l'activité de surveillance.
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Lacunes graves dans le secteur
Dans son évaluation du secteur, l'institution a identifié un certain nombre de lacunes graves, notamment dans les domaines du blanchiment d'argent, des prêts hypothécaires et des risques en matière de cyber-sécurité. Elle a invité les banques concernées à remédier sans délai à ces lacunes.
La FINMA a aussi déclaré avoir mené 732 enquêtes et conclu 27 procédures à l'encontre d'entreprises et de particuliers en 2023. En ce qui concerne la surveillance bancaire, elle a déclaré avoir mené 96 contrôles prudentiels sur place l'année dernière.
L'institution a également enregistré 1248 intermédiaires dans le domaine de l'assurance, un segment passé sous son giron depuis l'entrée en vigueur de la loi sur la surveillance des assurances et de l'ordonnance sur la surveillance au 1er janvier 2024.
Les charges d'exploitation se sont élevées à 142 millions de francs, soit neuf millions de plus qu'il y a un an. Ces charges sont couvertes par les revenus des émoluments et des taxes de surveillance. Les effectifs en équivalent plein temps se sont élevés en moyenne à 583 postes en 2023, contre 539 en 2022
agences/juma