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De nouveaux licenciements touchent le journal Le Temps

Le journal le Temps annonce le licenciement de quatre personnes. [Keystone - Laurent Gillieron]
De nouveaux licenciements touchent le journal Le Temps / Le Journal horaire / 21 sec. / le 6 juin 2024
Quatre personnes ont été remerciées au sein du journal Le Temps dans le cadre d’une réorganisation interne, a appris mercredi la RTS. Ces départs interviennent moins d’un an après une précédente vague de renvois.

C’est un nouveau coup dur qui touche le quotidien Le Temps. La direction du journal a annoncé ce mercredi le départ de quatre employées, a appris le Pôle enquête de la RTS. Ces licenciements font suite à de précédents renvois, l’an dernier.

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Réorganisation interne

Devant la rédaction, la direction du titre a expliqué que ces départs se justifiaient par une réorganisation interne. "Dans le contexte d’une évolution constante des habitudes de consommation des lecteurs et internautes, Le Temps a engagé une réflexion sur son offre éditoriale et l'organisation de sa rédaction, qui a abouti à la décision d'une réorganisation de celle-ci", confirme la rédactrice en chef du quotidien, Madeleine von Holzen.

Fin 2023, un projet, appelé "Tempo", avait été lancé pour développer la stratégie du journal. Trois consultants avaient été mandatés à cet effet. "Cette réorganisation est nécessaire pour nous permettre de nous développer dans le futur", plaide la rédactrice en chef. "Elle implique des changements de fonction et de métiers. Ces adaptations nécessitent malheureusement la suppression de ces quatre postes. Nous sommes conscients des implications pour les personnes concernées."

Mesures d’accompagnement

Concrètement, ces départs touchent deux personnes dédiées à la vidéo, dont la présidente de la Société des rédacteurs et du personnel (SRP), une personne au secrétariat de rédaction et une autre au desk.

Des mesures d'accompagnement ont été proposées à l’une d’elles. Deux autres employées ont été libérés de l'obligation de travailler, "ce qui est également considéré comme une mesure d'accompagnement", précise Madeleine von Holzen. Elle rappelle que depuis le rachat du Temps par la fondation Aventinus, fin 2020, 50 emplois ont été créés dans l'entreprise, dont 20 dans la rédaction.

Pôle vidéo décapité

Néanmoins, le choix de couper dans la vidéo interpelle. L’an dernier, deux vidéastes avaient été engagées par le titre. Son ancien patron, Tibère Adler, disait lui-même dans l’émission Forum qu’il fallait investir dans ce format. 

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"Le Temps poursuit des investissements importants dans ce format, avec une équipe de six personnes dans le futur, après cette décision", répond la rédactrice en chef. "La réorganisation et l'impératif de pouvoir répondre à d'autres besoins nécessitent ces suppressions de postes. La responsable de ce pôle vidéo, en effet présidente par ailleurs de la Société des rédacteurs et du personnel, a estimé elle-même ne pas vouloir poursuivre dans le cadre de cette redéfinition de la stratégie."

Situation difficile

Le journal Le Temps vit des heures difficiles depuis un an. En 2023, il accusait un déficit imprévu de près d’un million de francs. Des mesures d’économies avaient été prises. Trois collaboratrices avaient notamment été licenciées en août. Son directeur général Tibère Adler avait également annoncé son prochain départ. En mars dernier, le journal a dû faire face une crise de gouvernance, avec le départ concomitant du président de son Conseil d’administration, Yves Daccord, et d’un membre du Conseil de fondation d’Aventinus, Jérôme Koechlin.

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"Le Temps a la chance d'être soutenu par son actionnaire majoritaire, la fondation Aventinus", rappelle Madeleine von Holzen. "Nous devons toutefois travailler dans un contexte économique exigeant, raison pour laquelle ces suppressions de poste ont lieu. Cette réorganisation doit nous permettre de développer le titre dans le futur, en adéquation avec les comportements et attentes des lecteurs et internautes et dans un contexte concurrentiel élevé."

Raphaël Leroy, Pôle enquête de la RTS

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