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Des milliers de personnes manifestent à Berne pour exiger une hausse des salaires en Suisse

Berne : des milliers de manifestants se mobilisent pour une hausse des salaires
Berne : des milliers de manifestants se mobilisent pour une hausse des salaires / 19h30 / 2 min. / le 21 septembre 2024
Plusieurs milliers de personnes ont défilé samedi après-midi à Berne à l'appel des syndicats pour exiger de meilleurs salaires. Elles ont demandé des hausses "générales et substantielles", après plusieurs années de baisse des salaires réels.

Les organisateurs ont estimé le nombre de manifestants à plus de 15'000, venus de toute la Suisse, parfois en trains spéciaux et en cars.

Réunis sous le mot d'ordre "Il est temps d'augmenter les salaires", les participants à cette manifestation nationale ont défilé de la gare de Berne à la Place fédérale. Ils ont notamment scandé "Plus de salaires, moins de bonus". Les manifestants ont attiré l'attention avec des tambours et des sifflets. Des fumigènes ont également été allumés.

"Tout est devenu plus cher. Et même si l'économie se porte bien, les salariés ont moins dans leur porte-monnaie qu'il y a cinq ans", a déploré le conseiller aux Etats Pierre-Yves Maillard (PS/VD), président de l'USS, dans son discours.

Plusieurs milliers de personnes ont défilé samedi 21 septembre à Berne à l'appel des syndicats pour exiger de meilleurs salaires. [KEYSTONE - ANTHONY ANEX]
Plusieurs milliers de personnes ont défilé samedi 21 septembre à Berne à l'appel des syndicats pour exiger de meilleurs salaires. [KEYSTONE - ANTHONY ANEX]

"Sans une adaptation des salaires à l'inflation, la population va s'appauvrir. Cette politique n'a pas d'avenir. C'est pourquoi les salaires doivent enfin à nouveau augmenter", a-t-il ajouté, cité dans un communiqué.

"Plus qu'assez" d'argent

La présidente du syndicat Unia, Vania Alleva, a de son côté réitéré l'exigence de hausses de salaires "de l'ordre de 5%" l'année prochaine. Lors des négociations salariales 2024/2025, les syndicats exigent des augmentations allant jusqu'à 5% afin de "rattraper le retard salarial".

Malgré une évolution économique globalement favorable, les salaires réels sont aujourd'hui inférieurs au niveau de 2019, expliquent les organisateurs de cette manifestation.

"Nous ne nous contenterons pas de miettes", a averti Vania Alleva. Pour elle, il est "urgent et tout simplement vital pour beaucoup de gens que les salaires augmentent en termes réels", alors que les syndicats affirment qu'il y a "plus qu'assez" d'argent dans les entreprises.

Hausse des salaires minimums

Les organisations de travailleurs réclament la pleine compensation du renchérissement des trois dernières années, ainsi que des hausses des salaires minimums. Elles exigent qu'il n'y ait plus de salaires inférieurs à 4500 francs par mois, et à 5000 francs pour les personnes au bénéfice d'un apprentissage. Un emploi à plein temps doit permettre de vivre, a déclaré Yvonne Feri, présidente du syndicat Syna.

Un groupe régional de la Grève du climat a aussi participé au défilé avec une banderole exigeant "une réduction du temps de travail" pour moins d'émissions de gaz à effet de serre. Des drapeaux palestiniens étaient visibles dans la foule, certains manifestants exigeant un cessez-le-feu et une Palestine "libre".

La police était présente, en particulier devant le Palais fédéral, mais s'est tenue en retrait. Le centre-ville a connu d'importantes restrictions de circulation pendant le cortège.

ats/rad

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Appel des plâtriers-peintres

Avant la manifestation, quelque 120 employés du secteur de la gypserie-peinture se sont rassemblés pour donner le coup d'envoi des négociations sur le renouvellement de leur Convention collective de travail (CCT). Ils ont remis aux employeurs une pétition munie de 2100 signatures pour appuyer leurs revendications de meilleures conditions de travail et de hausses de salaires.