Echec des négociations sur l'adaptation des salaires dans l'hôtellerie-restauration pour 2025
Malgré une année 2023 record sur le plan économique, les associations patronales ne sont pas prêtes à augmenter les salaires minimaux, ont fait savoir lundi conjointement les syndicats Unia et Syna ainsi que l'organisation des employés Hotel & Gastro Union. Jamais auparavant autant de nuitées n'avaient alors été enregistrées et les prévisions pour 2024 sont également bonnes, précisent-ils.
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De nombreux travailleurs sont confrontés depuis des années à des pertes de pouvoir d'achat, ont-ils ajouté. Le renchérissement, les augmentations des primes d'assurance maladie ainsi que des loyers sont des problèmes communs à toute la Suisse. Et les syndicats de citer l'Office fédéral de la statistique, selon lequel les salaires réels dans l'hôtellerie-restauration sont en baisse depuis 2017.
Après quatre tours de négociations, les parties contractantes ne sont pas parvenues à se mettre d’accord sur une adaptation des salaires minimums, car les représentants des employeurs n’étaient pas prêts à accorder des augmentations de salaire décentes, selon les organisations des employés.
Un plan non concrétisé
Le secteur a pourtant depuis longtemps retrouvé son niveau d'avant la pandémie, écrivent les syndicats. Plus d’un établissement sur trois signale une hausse de la demande par rapport au même trimestre de l’année précédente et 40% des établissements annoncent un volume de ventes plus élevé pour la même période. L’emploi continue de progresser, avec la création de postes supplémentaires, précisent-ils dans leur communiqué commun.
Et ces derniers de rappeler qu'"en juin 2022, GastroSuisse évoquait encore dans son "plan en 5 points contre la pénurie de personnel qualifié" le "développement de modèles salariaux modernes". Mais cela ne s’est pas encore concrétisé dans la pratique.
Avec l’échec des négociations, les organisations patronales ont une fois de plus manqué l’occasion d’envoyer un signal positif aux employés et aux employées ainsi qu'à la relève, regrettent Unia, Syna et Hotel & Gastro Union.
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ats/fgn