Face à la pénurie de personnel, l'hôtellerie tente d'améliorer ses conditions d'emploi
Dans le restaurant de l’hôtel Mont-Blanc à Morges, on cherche en vain une personne pour compléter l’équipe de cuisine.
Comme près de 44% des hôteliers, le directeur peine à recruter. Il a pris des mesures pour tenter d’attirer les candidatures. "On a réfléchi a des solutions pour faire travailler les gens en continu sans la coupure. On travaille aussi avec une plateforme qui donne des avantages aux collaborateurs, leur offrant la possibilité d’acheter certains produits avec des réductions," explique Yannick Juillerat.
Certains vont même plus loin en instaurant une prime de fidélité ou en utilisant un chasseur de tête. Et selon HotellerieSuisse, un établissement sur deux prévoit d’augmenter ses prix cet été, notamment pour revaloriser le salaire du personnel.
Une branche qui se réinvente
Face à la pénurie de personnel, la branche tente de se réinventer. Au 25Hours Hôtel Zurich West par exemple, la semaine de travail a été réduite à 38 heures et les employés peuvent l’organiser sur quatre jours au lieu de cinq.
Lukas Meier, manager général de cet hôtel, raconte: "Ce qu’on voit c’est que les gens qui travaillent sur quatre jours aiment ça, vraiment. Et on a beaucoup moins d’arrêts maladie, moins d’accidents, de changements dans les effectifs."
Dans cette entreprise, les postulations ont bondi de 30%. Et la majorité des hôtels l’a maintenant bien compris: il faut devenir plus attractifs. Selon Marie Forestier, vice-présidente d'HotellerieSulisse, "la série de mesures qui fonctionne le mieux, c’est l’augmentation des vacances et la rémunération, et une prime de fidélité".
Parmi les profils les plus recherchés: le personnel au service, en cuisine mais aussi et surtout les apprentis. A chaque hôtel sa solution pour motiver la relève.
Sujet TV: Séverine Ambrus et Clémence Vonlanthen
Adaptation web: Julien Furrer