Le brasseur Chopfab Boxer en proie à des difficultés financières doit réduire sa dette
"Il ne s'agit pas pour nous d'avoir une participation à un prix avantageux", déclare le directeur de Locher, Aurèle Meyer, dans un entretien diffusé dimanche par la SonntagsZeitung. "Il y a suffisamment de charges du passé qui vont coûter beaucoup d'argent, mais l'entreprise doit devenir à nouveau viable. Si la réduction de la dette réussit, nous sommes prêts à assainir l'entreprise avec d'autres actionnaires".
L'"ampleur des problèmes financiers" de Chopfab Boxer est une surprise, ajoute Aurèle Meyer. La situation reste difficile, poursuit-il. "D'importantes négociations, dont l'issue est incertaine, sont en cours. Nous en saurons plus à la fin de la semaine prochaine".
Pas de fusion envisagée
Selon Aurèle Meyer, Locher, qui brasse la bière Quöllfrisch notamment, ne veut pas fusionner avec Chopfab Boxer. Une éventuelle participation dans l'entreprise de Winterthour n'est pas non plus le signe d'une volonté d'expansion du groupe appenzellois, ajoute-t-il. "Nous pouvons très bien continuer à vivre de manière rentable sans expansion. Mais cette demande nous a été adressée, c'est pourquoi nous l'examinons".
Issue du mariage en 2018 entre le brasseur zurichois Doppelleu Brauwerkstatt et son homologue yverdonnois Boxer, l'entreprise Chopfab Boxer se retrouve en redressement depuis décembre, selon une information de la Handelszeitung.
Le brasseur, qui emploie 55 personnes sur son site de production à Winterthour et 35 à Yverdon-les-Bains, croule sous les dettes, constituées essentiellement d'emprunts aux actionnaires, aux banques et de créances aux fournisseurs et aux institutions publiques. Il invoque la hausse des taux d'intérêt et le renchérissement des matières premières pour justifier les difficultés actuelles.
ats/lan