Le Canada impose une surtaxe de 100% sur les véhicules électriques chinois
Cette décision fait suite à une annonce identique des Etats-Unis en mai et à celle de l'Union européenne qui a augmenté en juillet ses tarifs douaniers pour atteindre les 48%.
"La Chine ne respecte pas les mêmes règles que les autres pays", a affirmé le Premier ministre Justin Trudeau lors d'une conférence de presse à Halifax.
Ottawa imposera également une surtaxe de 25% sur les importations chinoises d'acier et d'aluminium à compter du 15 octobre.
Des tensions commerciales grandissantes
Face aux "défis" que posent les producteurs chinois "qui bénéficient de politiques et de pratiques déloyales et contraires au marché", le Canada agit ainsi "de concert avec d'autres économies dans le monde", a poursuivi le Premier ministre.
Cette nouvelle passe d'armes s'inscrit dans les tensions commerciales grandissantes entre les occidentaux et la Chine, également accusée de détruire la concurrence dans d'autres secteurs: éoliennes, panneaux solaires, batteries...
La surtaxe canadienne visera les automobiles, les camions, les autobus ainsi que les camionnettes de livraison électriques et certains modèles hybrides. "Nous devons défendre les emplois et les intérêts canadiens", a insisté Justin Trudeau.
L'OMC saisie par Pékin pour les surtaxes européennes
Le Canada déploie depuis quelques années des efforts considérables pour attirer les acteurs du secteur des véhicules électriques, vantant ses incitations fiscales, son énergie propre et ses importantes ressources en terres rares.
La Chine a récemment saisi l'Organisation mondiale du commerce (OMC), après la décision en juillet de l'Union européenne d'imposer des surtaxes.
La Chine a fait part mardi de son "vif mécontentement" après l'annonce d'Ottawa. "La Chine exprime son opposition résolue" à cette décision, a fustigé dans un communiqué son ambassade au Canada, assurant que le pays "prendra toutes les mesures nécessaires" pour protéger ses entreprises.
afp