De janvier à décembre, le chiffre d'affaires a augmenté de 15,7%, à 489,6 millions. Les revenus aéronautiques et les recettes non aéronautiques, provenant des commerces, parkings et loyers ont augmenté tous deux de 15,7%, à respectivement à 287,2 millions et 202,5 millions, rapporte un communiqué publié mardi.
Fin décembre, et après déduction de la part bénéficiaire versée au canton, Genève Aéroport affichait un bénéfice net de 44,3 millions de francs contre 46,3 millions en 2022.
Plus de passagers et plus de mouvements, mais aussi plus de charges
L'exploitant du tarmac de Cointrin a déjà publié mi-janvier les chiffres relatifs à sa fréquentation. Le nombre de passagers a augmenté de 17%, soit près de 16,5 millions de voyageurs. Un résultat qui reste inférieur aux 17,9 millions enregistrés en 2019.
La plateforme aéroportuaire a enregistré 172'841 mouvements (atterrissages et décollages), soit une hausse de 5,9% par rapport à 2022, mais environ 7,1% de moins qu'en 2019.
En tête des compagnies du tarmac genevois, Easyjet possède 46,4% de part de marché, toujours loin devant Swiss avec 12,2% et British Airways à 4,9%.
Les trois destinations les plus fréquentées sont toujours Londres, Paris et Porto. Au total, 148 destinations sont desservies depuis Genève, contre 146 précédemment.
En revanche, les charges totales d'exploitation ont été plus lourdes de 13,6%, à 300,7 millions. Cette augmentation est notamment liée à une hausse des effectifs: l'entreprise compte 980,7 postes équivalents plein temps après 966,2 l'exercice précédent. Les charges de personnel ont augmenté de 3,6% à 150,6 millions.
Investissements et plan de désendettement
A fin 2023, la dette nette atteignait 578 millions de francs. "À un niveau meilleur que prévu", note le directeur général André Schneider, "et avec une bonne poursuite du plan de désendettement au cours de l'exercice. Elle a été nécessaire pour maintenir nos effectifs et pour poursuivre les travaux, dont la remise à neuf du parc immobilier".
Aussi, le ratio dette nette sur Ebitda à 3,1%, meilleur que prévu par l'entreprise, est visé à 2% pour 2028.
L'entreprise a investi environ 68 millions dans divers projets comme le raccordement au réseau hydrothermique genevois GeniLac, le Centre de logistique de tri-bagages (BLC) ou encore CAP2030, comprenant la création d'une plateforme multimodale au-dessus de la gare CFF-Genève Aéroport.
Concernant la réduction des vols après 22h00, ils représentent moins de 6% de la totalité des horaires de vols, "mais ils restent tout de même importants pour l'arrivée des avions provenant de grands hubs", explique le patron.
Les activités de fret ont par contre reculé de 5,7% à 66'358 tonnes. Ce à quoi André Schneider ajoute: "nous ne sommes pas une plateforme principale de fret, mais nous nous attendons à une reprise de cette activité en 2024".
ats/juma