La part de la population européenne a très légèrement diminué en 2023, d'un point par rapport à 2022. Cela avait déjà été le cas l'année passée. La part des acheteuses et acheteurs réguliers est quant à elle restée stable.
Cet effet est notamment dû à l'inflation, qui a forcé les principaux acheteurs à faire certains choix. Mais malgré cette légère érosion, le e-commerce est une tendance lourde à long terme. En 2023, près de la moitié des clients en Europe y ont eu recours de manière régulière, c'est-à-dire au moins une fois par mois. Et 76% de la population européenne a effectué au moins une acquisition sur internet.
Depuis la pandémie, les habitudes sont désormais bien ancrées: on commande davantage par un simple clic. En conséquence, les magasins réduisent leurs surfaces et leurs stocks. Ce qui incite, rétroactivement, à davantage commander en ligne, où tout est disponible tout de suite et facile à retourner.
Achats de vêtements, souvent de seconde main
À cela s'ajoute, selon les relevés de Geopost, que les consommateurs et les consommatrices ont souvent l'impression de faire de "bonnes affaires", au regard des comparaisons de prix sur les différents sites: 65% disent avoir l'impression d'économiser de l'argent en achetant en ligne.
À noter également qu'en 2023, les acheteurs réguliers ont été moins enclins à payer plus cher pour acheter des produits plus "écologiques". "Les consommateurs européens sont revenus aux bases", commente Geopost. "Leurs principaux critères d'achat sont le prix, la lisibilité des caractéristiques des produits, la facilité d'accès et de retour, ainsi que la qualité de la livraison."
Au palmarès des achats en ligne, ce sont les vêtements qui arrivent en tête. Ils représentent plus de la moitié des commandes. Suivent les chaussures, les produits de beauté, les articles de santé et les livres.
Le commerce en ligne a aussi dopé le commerce des produits de seconde main: sept acheteurs sur dix réalisent des transactions sur des plateformes qui leur sont consacrées.
Sylvie Belzer/jop