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Le Conseil fédéral veut associer les entreprises suisses à la reconstruction de l'Ukraine

Le Conseil fédéral souhaite que les entreprises suisses soient associées à la reconstruction de l'Ukraine. [Keystone - EPA/MAXYM MARUSENKO]
Le Conseil fédéral veut associer les entreprises suisses à la reconstruction de l’Ukraine, interview Laurent Matile / La Matinale / 57 sec. / le 22 novembre 2024
Le Conseil fédéral souhaite associer les entreprises suisses à la reconstruction de l'Ukraine. Il a demandé mercredi au département compétent d'élaborer un mandat de négociation avec l'Ukraine en vue de conclure un traité en ce sens.

Plusieurs secteurs de l’économie privée sont concernés par ce projet du Conseil fédéral. L'énergie, les transports publics et la santé, tels sont des domaines où les besoins sont les plus grands en Ukraine et où la Suisse a déjà des partenariats.

Actuellement, une soixantaine d’entreprises helvétiques ont des sites de production sur place, comme le spécialiste saint-gallois de l'électricité Weidmann.

Un traité de durée limitée

Mais le Conseil fédéral veut associer d’autres sociétés suisses. Pour cela, il prévoit de conclure un traité de durée limitée avec Kiev. Il a chargé le Département fédéral de l’économie d’élaborer un mandat de négociations d’ici la fin février.

"Tous les acteurs privés qui ont un intérêt à participer à cette reconstruction de l'Ukraine peuvent entrer en ligne de compte", indique le DEFR. C'est le cas par exemple des entreprises de construction. Mais il faut rester prudent: "C'est encore la guerre en Ukraine. On a besoin de garanties pour le personnel. On est très loin d'un projet concret en Ukraine", explique ainsi vendredi dans La Matinale Christian Wasserfallen, président du conseil d'administration de l'entreprise zurichoise Walo Bertschinger.

500 millions sur 4 ans

Le Conseil fédéral a prévu d'allouer 500 millions de francs sur quatre ans avec comme objectif de verser des aides à Kiev pour acquérir des produits et des services suisses.

Cette somme serait prélevée du budget pour la coopération internationale pour l'Ukraine, ce qui ne manque pas de fâcher les organisations humanitaires qui dénoncent un soutien aux entreprises suisses sur le dos de l’aide au développement.

Mathieu Henderson/lan

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